PSA envisage de supprimer 5000 postes en Europe. Une décision qui pourrait toucher Sevelnord de plein fouet.
Hordain :l'inquiétude des salariés monte d'un cran
L'avenir de l'usine Sevelnor d'Hordain s'est encore assombri, l'inquiétude des salariés est montée d'un cran après l'annonce par le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën d'une suppression de 6800 emplois en Europe, décision qui pourrait toucher de plein fouet l'usine.
Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, mis en difficulté sur le marché européen, pourrait supprimer 5.000 emplois dans des fonctions qui ne sont pas dédiées à la production afin de réaliser de nouvelles économies et 800 intérimaires en France.
Or des inquiétudes pèsent depuis plusieurs mois sur les sites d'Aulnay, de Sevelnord (Nord) et de Madrid après la révélation d'une note de travail interne remettant en cause leur avenir, document déclaré caduque par la direction. Cette annonce avait provoqué un tollé en France.
PSA emploie en tout environ 167.000 salariés sur le continent.
Ces pertes d'emplois potentielles sont la conséquence d'un plan d'économie supplémentaire de 800 millions d'euros pour le groupe en 2012, dont 400 sur les frais fixes.
Ces mesures devaient être détaillées devant les syndicats lors d'une réunion exceptionnelle du comité de groupe européen qui se tenait mercredi matin au siège de PSA à Paris. Avant la réunion, la CGT a jugé "scandaleux" ce plan d'économies. "Les
conditions de travail sont déjà assez surchargées comme ça, on n'a pas besoin d'une
réduction des effectifs", a critiqué le délégué syndical Bruno Lemerle.
PSA veut réaliser de nouvelles réductions de coûts pourfaire face à la dégradation de la situation sur le marché européen, où il réalise environ 60% de ses ventes.
Il souffre en effet de la guerre des prix à laquelle se livrent les constructeurs en France pour maintenir leurs parts de marché dans un environnement morose et de l'effondrement des marchés italien et espagnol. A cela est venu s'ajouter en septembre des difficultés d'approvisionnement en vis par son fournisseur Agrati, qui lui ont coûté 45.000 véhicules.
Des usines ont déjà été mises au chômage partiel et les contrats de 300 intérimaires à Aulnay (Seine-Saint-Denis) ne seront pas renouvelés.
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