Après la rallonge budgétaire annoncée par la préfecture, les salariés de l'Udaus 80 ont repris leur poste.
Somme: droit de retrait à l'urgence sociale
Face à un avenir financier incertain, les salariés de l'Udaus 80, qui gère l'hébergement d'urgence, exercent leur droit de retrait: le 115 ne répond plus.
Pendant 3 jours, les salariés de l'Udaus 80 ont exercé leur droit de retrait pour attirer l'attention sur la situation financière catastrophique de la structure: un dépôt de bilan était même évoqué.
Jeudi 13 septembre, la Préfecture de la Somme a annoncé une rallonge budgétaire de 448.000 euros pour l'Udaus 80 qui gère le 115 et les services d'hébergement d'urgence dans le département.
Cette dotation complémentaire sera assujettie d'un audit sur le fonctionnement et la gestion de la structure.
Quand le 115 ne répond plus, les sans-abris se sentent abandonnés: s'ils comprennent leurs difficultés financières, beaucoup n'acceptent pas d'être laissés à leur sort.
Certains dorment dehors, d'autres trouvent des solutions plus que provisoires...Quand le 115 ne répond plus, l'hébergement d'urgence devient problématique...
Depuis lundi 10 septembre 8h, les salariés de l’Udaus 80, l’Union départementale d’accueil et d’urgence sociale de la Somme, exerçaient leur droit de retrait. Ils souhaitaient attirer l'attention sur la situation financière catastrophique de la structure. Un dépôt de bilan est même évoqué.
Ce droit de retrait exercé par les salariés avait pour conséquences qu’aucun service n'était joignable :
- le Samu social cesse toute son activité,
- le 115 ne répondait plus aux demandes d’hébergement
- le service d’Accueil d’Urgence était fermé
- le Service Hébergement avait cessé toute son activité
- les services administratifs et techniques avaient cessé leur activité, il n'y avait donc pas d'accueil physique dans les locaux au 6 boulevard Carnot.
L’Udaus avait alerté les autorités sur sa situation financière catastrophique due à des demandes d’hébergement d’urgence en hausse.
Ce dépôt de bilan entrainerait le licenciement de 30 salariés, la fin de toute activité d'hébergement dans la Somme.
Les salariés sont confrontés à des situations de détresse de plus en plus importantes d'usagers : 1312 demandes d'hébergement n'ont pu être satisfaites depuis le 1 mai 2012. 149 impliquaient des enfants et n'ont débouché sur aucune solution d'hébergement.