A partir de ce vendredi, il comparait avec 2 autres personnes aux Assises de St-Omer.
Un père soupçonné d'avoir violé pendant des années deux de ses filles avec des proches et d'avoir filmé ces crimes, comparaît avec deux hommes et une femme à partir de vendredi devant la cour d'assises du Pas-de-Calais pour un procès qui va durer neuf jours.
Les quatre accusés seront jugés jusqu'au 31 octobre pour des faits de viols aggravés, corruption de mineurs et détention d'images pornographiques. Un collègue de travail du père, qui devait également être présent lors de ce procès, dans l'impossibilité de se déplacer pour des raisons de santé, sera jugé plus tard, selon un avocat des parties civiles.
Le père, un Boulonnais de 44 ans, son frère de 52 ans, et un couple de voisins du père âgés d'une soixantaine d'années, avaient été interpellés simultanément en septembre 2009. La police avait notamment retrouvé à leur domicile des photos et films de scènes sexuelles où l'on reconnaissait les deux victimes.
Une pièce spécialement aménagée dans l'appartement de Boulogne-sur-mer
Une pièce avait été spécialement aménagée dans l'appartement des voisins pour accueillir et filmer ces scènes pédophiles. Une avocate a d'ores et déjà annoncé son intention de demander un huis clos, mais tout le monde ne partage pas ce souhait du côté de la partie civile. "Je suis contre le huis clos, les victimes n'ont pas à se cacher. Les faits ont déjà été rendus possibles par le huis clos (de la cellule familiale), on ne joue pas avec le huis clos dans cette affaire", a déclaré Rodolphe Costantino, qui représente une des victimes et l'association Enfance et partage.
Un procès à huis clos ?
Il compte pour sa part demander un huis clos partiel (présence de la presse, ndlr). "Ce qui effraie ma cliente, c'est davantage d'avoir à entendre par les prévenus qu'elle était demandeuse de sexualité, que ces filles-là en voulaient. Ces déclarations sont insupportables", a-t-il ajouté, faisant référence à l'un des arguments développés par certains mis en cause durant l'instruction. "Il faut que la honte change de camp", conclut Me Costantino.
L'enquête a démarré fin décembre 2008, alors que les deux filles, aujourd'hui majeures, étaient placées dans des familles d'accueil après des enquêtes sociales. Elles ont déposé plainte l'une après l'autre fin décembre 2008 et début janvier 2009.