A Betz, dans l'Oise, un cordon de policiers était au rendez-vous mais pas les manifestants
La préfecture de l'Oise avait interdit une manifestation d'opposants marocains qui devait se dérouler devant le château appartenant au roi du Maroc, Mohammed VI, à Betz.
Le "Collectif pour la dénonciation de la dictature au Maroc" avait initialement appelé, dans un communiqué, les Marocains, "toutes tendances confondues", à manifester de samedi au vendredi 2 novembre devant le château pour dénoncer "les injustices et les indignités" dont il accuse le régime marocain, selon un communiqué."
Le préfet a pris un arrêté interdisant la manifestation à titre préventif", a-t-on indiqué à la préfecture. "Il a considéré qu'à cet endroit, et dans la configuration qui était prévue - les manifestants voulaient camper jour et nuit sur le site -, il y avait un risque de trouble à l'ordre public qui résultait de la volonté même d'organiser cette manifestation. C'est un motif d'opposition à la manifestation", a-la préfecture. Selon la préfecture, un dispositif de sécurité "adapté" a été mis en place autour du château.
Sur sa page Facebook, le Collectif a indiqué maintenir "sa mobilisation" malgré l'arrêté d'interdiction du préfet, mais avoir réduit la durée du campement à deux jours, de samedi à lundi midi, à "la demande de la majorité des manifestants".
Samedi vers 12H15, aucun manifestant n'était toutefois présent sur les lieux,
surveillés par une vingtaine de gendarmes.
Mardi, le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture avait affirmé que le Maroc utilisait la torture dans son propre pays et contre des opposants impliqués dans le conflit au Sahara occidental.