INFOGRAPHIES. Déconfinement : selon les derniers chiffres, la région Hauts-de-France pourrait-elle passer au vert ?

On a passé au crible les critères qui avaient déterminé la couleur de la région en vue du déconfinement.

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Parcs interdits et collèges fermés... Ce sont les conséquences du placement de la région Hauts-de-France dans la zone rouge du déconfinement, signe que le Covid-19 y circule toujours. Mais la région, au regard des derniers chiffres publiés quotidiennement par Santé publique France, peut-elle basculer au vert ?
 
La question a son importance : lors d'une conférence de presse consacrée aux modalités du déconfinement, le 7 mai, le Premier ministre Édouard Philippe avait indiqué que "l’ensemble des indicateurs seront suivis quotidiennement", même après la date du 11 mai. Il reconnaissait toutefois que "nous ne serions pas prêts dans un département qui basculerait en vert le 15 ou le 16 mai à recommencer la scolarité des enfants au collège le lundi suivant". 
 


Les prochains changement surviendraient donc au 2 juin, point d'étape à partir duquel de nouvelles mesures seront prises, à la fois pour les départements déjà en vert et pour ceux qui verdiraient à cette occasion.

Voici plusieurs raisons de penser que les Hauts-de-France en feront partie, en fonction des trois critères regardés de près par les autorités sanitaires.

 

Critère n°1 : la circulation active du virus


Faute de dépistage massif, on s'appuie sur le taux de passages aux urgences pour des suspicions de Covid-19, des données fournies chaque jour pour les établissements.

La couleur est déterminée par les données des sept derniers jours : vert si ce taux est entre 0% et 6%, orange s'il est entre 6% et 10%, rouge au-delà de 10%.
 

Dans la région, le Nord, le Pas-de-Calais, l'Oise et la Somme sont en vert depuis une semaine, en oscillant entre 1% et 4%. En revanche, dans l'Aisne, ce taux varie entre 5% et 9%, ce qui lui fait rester en orange.

Ces chiffres sont toutefois à prendre avec des pincettes : contrairement aux autres données fournies par Santé publique France, ils peuvent être légèrement réajustés jusqu'à plusieurs jours après leur publication, à mesure que d'autres informations remontent des établissements de chaque département.

 

Critère n°2 : la tension hospitalière


Pour évaluer la tension hospitalière, les autorités se fient au taux d'occupation des lits en réanimation. Les départements en orange ou rouge sont ainsi ceux qui voient leurs hôpitaux saturés.

Une fois encore, ce sont les données des sept derniers jours qui sont scrutées pour déterminer la couleur : vert si le taux est entre 0% et 60%, orange s'il est entre 60% et 80%, et rouge s'il est au-dessus de 80%.
 

Le département de l'Aisne n'est que récemment passé sous la barre des 80%, tandis que le Pas-de-Calais se maintient autour de 70% et que l'Oise fait des va-et-vient de 60% à 70%.

Le Nord et la Somme, en revanche, restent bien en-dessous de 50%. Un chiffre rassurant, quand on sait que le CHU de Lille, notamment, a soigné de nombreux malades issus des autres départements, voire régions.
 

Si l'on se penche plus précisément sur les données de sept derniers jours, la moyenne régionale passe sous la barre des 60%, ce qui n'était pas encore le cas au moment où la carte du déconfinement a été figée (le 7 mai).

Petite subtilité : ce taux en % est calculé à partir du nombre de lits en réanimation dont disposaient les hôpitaux de chaque département avant la crise du Covid-19 : 225 dans le Nord, 85 dans le Pas-de-Calais, 58 dans la Somme, 36 dans l'Oise et 34 dans l'Aisne.

Ces calculs ne prennent pas en compte le nombre de lits en réanimation que les hôpitaux ont réussi à dégager (en libérant de la place, voire en transformant un bâtiment entier en "hôpital de guerre" comme le CHU de Lille avec le CH Calmette). C'est la raison pour laquelle le taux a pu atteindre 200% dans l'Oise sans que les services d'urgence ne soient saturés pour autant.
 
 

Critère n°3 : les besoins en tests


Ce critère a finalement très peu évolué, puisque l'intégralité du territoire – métropole comme outre-mer – est resté en vert depuis le début de sa prise en compte.
 
 

Peut-on espérer un nouveau classement en vert ?


Si on fait la somme des trois critères déterminant la couleur de chaque région, les Hauts-de-France ne comptent aucun département en rouge. Selon le critère de circulation active du virus, seule l'Aisne est en orange, et selon celui de la tension hospitalière, le Pas-de-Calais, l'Oise et l'Aisne sont en orange.

Est-ce suffisant pour échapper au rouge ? Si l'on regarde les deux cartes (tension hospitalière et synthèse définitive) retenues le 7 mai, on peut se rassurer en voyant que de nombreux départements comme l'Ain, le Rhône, l'Allier, le Loiret ou l'Eure-et-Loir ont été retenus en vert alors qu'ils étaient en orange.
 
On peut donc espérer, si le gouvernement met à jour sa carte du déconfinement au 2 juin ou plus tôt, que les signaux passent au vert dans les Hauts-de-France.
 
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