C'est un oiseau aux couleurs chatoyantes, qui, d'habitude, a plutôt bonne presse. Mais depuis peu, la perruche à collier envahit l'est de la métropole lilloise et cela pourrait avoir des conséquences sur la bio-diversité...
La perruche à collier mesure une quarantaine de centimètre et est originaire d'Asie. Son arrivée en France est un mystère. Se sont-elles échappées de volières privées ? D'une cage lors d'un transit à l'aéroport d'Orly ? Ou d'une serre en Belgique dans les années 60 ? Ce qui est sûr, c'est que ces perruches sont aujourd'hui présentes dans toutes les grandes villes d'Europe, aussi bien à Londres, Bruxelles, Marseille que Barcelone ou en Ile-de-France.
Dans les jardins, elles semblent cohabiter avec les moineaux, merles, mésanges, tourterelles. Pour autant, les ornithologues et les éco-gardes les surveillent.
"On n'a pas assez de recul pour savoir si l'effet est vraiment négatif sur les espèces locales, on sait juste qu'elles sont là, et comme elles sont sédentaires..,, elles nichent très tôt," explique Magali Roche, éco-garde à la Chaîne des lacs de la MEL . Or, "elles nichent dans les cavités d'autres espèces donc elles prennent la place d'autres espèces locales" estime Etienne Fortin, responsable des Espaces naturels de la Chaîne des lacs de la MEL.
Les perruches à collier sont effectivement classées parmi les espèces invasives, car elle se reproduisent rapidement et ont tendance à prendre le nid et la nourriture de leurs congénères plus fragiles et parfois, en voie de disparition.
Sans prédateurs, les perruches à collier se reproduisent et se multiplient. On estime qu'elles sont au moins un millier aujourd'hui à vivre sur différents secteurs de la Métropole lilloise…Dans d'autres régions du monde, elles s'en prennent aux cultures agricoles, ce qui n'est pas sans conséquences...