Jennifer de Temmerman, ex-députée LREM du Nord, rejoint le nouveau groupe parlementaire "Ecologie Démocratie Solidarité"

Un neuvième groupe parlementaire - Groupe Écologie Démocratie Solidarité - a été créé à l’Assemblée Nationale ce mardi 19 mai, regroupant 17 députés. Parmi eux, la députée du Nord Jennifer de Temmerman, ex-députée LREM.

"Répondre à l'urgence écologique, moderniser la démocratie, réduire les inégalités sociales et territoriales : nous pouvons faire plus et mieux à l'Assemblée nationale." C’est par ces quelques mots que débute la déclaration politique du nouveau groupe fraichement formé à l’Assemblée Nationale, Ecologie Démocratie Solidarité. 17 députés, macronistes ou ancien macronistes, ont décidé de quitter le groupe majoritaire : "entre subir et agir, notre choix est fait" déclarent-ils.
 


Dans les rangs de ce nouveau groupe, on retrouve les députés Aurélien Taché, Delphine Batho, Mathieu Orphelin, Paula Forteza ou encore Cédric Villani. Conséquence directe, le groupe LREM à l’Assemblée Nationale n’obtient plus la majorité absolue avec 288 parlementaires contre 289 nécessaires, même si elle peut compter sur les alliances liées avec les groupes MODEM et Agir.

Ce groupe, dont la genèse remonte à l’été dernier, n’a pas vocation à se situer dans l’opposition, ont rappelé les 17 membres lors d’une conférence de presse organisée en visioconférence ce mardi matin. Nous serons "un groupe indépendant, pas un groupe d’opposition, mais un groupe positif, de propositions, de coalition, et d’innovation politique" a expliqué Mathieu Orphelin, co-président d’Ecologie Démocratie Solidarité.
 
Néanmoins, hors de question de voter systématiquement comme la majorité LREM : "nous pousserons et soutiendrons toutes les décisions à la hauteur des enjeux, mais saurons nous opposer dans tous les autres cas" préviennent les 17 députés.
 

Une députée des Hauts-de-France parmi ce groupe


Jennifer de Temmerman, députée de la 15ème circonscription du Nord (Hazebrouck), fait partie des 17 députés à l’initiative de la création de ce nouveau groupe. Élue pour la toute première fois en 2017 sous l’étiquette LREM, elle quitte le parti en novembre 2019, après avoir fustigé la politique migratoire du gouvernement et les mesures proposées par Edouard Philippe sur ce sujet.
 
En février 2020, elle fait partie des signataires de la motion de censure contre le gouvernement, déposée par les groupes socialistes et insoumis, à la suite de l’annonce de l‘utilisation du 49.3 concernant la réforme des retraites. Nous lui avons posé 3 questions sur son choix de rejoindre ce nouveau groupe.

Comment s’est passée l’adhésion au groupe ?

J’en fait partie depuis le début puisque j’ai commencé à avoir cette réflexion avant de quitter le groupe La République en Marche. J’ai participé aux premières réunions en octobre, nous étions 5 personnes à discuter et débattre des valeurs en commun de ce groupe.

Avez vous hésité avant de rejoindre le groupe "Ecologie Démocratie Solidarité" ?

Ça n’a pas très clair dès le départ. Je suis plutôt de centre droit par rapport aux membres du groupe, fortement étiqueté à gauche par les journalistes. Mais je suis une femme de défi, et c’est une manière de démontrer que l’écologie n’appartient pas qu’à la gauche. On a tous des valeurs en commun et l’écologie, c’est l’avenir de l’humanité donc ça transcende les considérations et les clivages politiques. Je suis dans ce groupe parlementaire mais je ne suis dans aucun parti. J’essaie simplement d’être toujours en accord avec mes valeurs.

Pourquoi lancer ce groupe avec 16 autres députés aujourd’hui ?

Nous devions initialement créer ce groupe en mars mais nous avons reporté son lancement par décence. Simplement, il y a des débats importants qui arrivent à l’assemblée et on ne pouvait pas attendre plus longtemps. J’ai eu des discussions avec des collègues, on leur a présenté le projet. Certains en sont à des stades différents de leur réflexion pour nous rejoindre.

 
Déjà des propositions
Lors de leur toute première conférence de présse organisée en visioconférence ce mardi matin, les 17 députés du groupe Ecologie, Démocratie, Solidarité ont exposé leurs 15 premières priorités : loi pour le respect du bien-être animal, plan de relance de 5 milliards d'euros par an sur 3 ans pour accompagner la transition écologique des territoires, instauration d'un congé paternel obligatoire ou mise en placee d'un revenu universel dès l'âge de 18 ans.
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