Jeux paralympiques 2021 - Cécifoot, tir, para-cyclisme, boccia : 16 athlètes Hauts-de-France en lice à Tokyo

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Les Jeux paralympiques de Tokyo 2021 se déroulent du 24 août au 5 septembre. Parmi les sportifs qui participent à cette 16e édition, 16 athlètes des Hauts-de-France et plusieurs chances de médailles. Tour d'horizon de nos champions de la région.

Deux semaines après la fin des Jeux olympiques, les Jeux paralympiques s'ouvrent mardi 24 août. Une 16e édition qui se déroule à Tokyo avec une année de retard à cause de la crise sanitaire. L’équipe de France sera présente dans 19 sports avec pour objectif de gagner encore plus de médailles qu'en 2016 (28 médailles). L'occasion de suivre nos athlètes des Hauts-de-France qui tenteront de s'illustrer dans diverses disciplines jusqu'au 5 septembre.

Cécifoot

Hakim Arezki (FC Cécifoot Précy-sur-Oise) - Hakim Arezki n'en est pas à ses premiers jeux paralympiques. Le footballeur de Précy-sur-Oise dans l'Oise fut déjà médaillé d'argent aux JO de Londres en 2012. À 38 ans, il tentera de décrocher le titre paralympique avec l'équipe de France de cécifoot, appelé aussi football à cinq déficients visuels. En 2001, alors qu'il est lycéen il perd la vue après avoir été touché par balles lors d'une manifestation en Algérie, le pays où il est né. Son arrivée en France est pour lui une renaissance. En 2004, il découvre le cécifoot et devient cinq ans plus tard champion d'Europe avec l'équipe de France.

Les matchs de poules de l'équipe de France de cécifoot auront lieu le 29 août face au Japon à 2h du matin (heure française), le 30 face à la Chine également à 2h et le 31 face au Brésil à 4h. 

Rugby fauteuil 

Cédric Nankin (CAP SAA Paris) - Le sportif de 37 ans, participe cette année à ses deuxièmes Jeux paralympiques après ceux de Rio en 2016. Surnommé "la machine" au sein de l'équipe de France de rugby fauteuil, le défenseur a comme réputation de mener la vie dure aux attaquants adverses. C'est une rencontre avec un autre champion handisport, Ryadh Sallem, qui change le cours de sa vie. À l'âge de 26 ans, il se spécialise dans le rugby fauteuil au sein de l'association CAPSAAA. Atteint d'une agénésie congénitale des membres supérieurs et inférieurs l'athlète originaire de Saint-Denis et qui vit dans l'Aisne, a trouvé son équilibre entre les compétitions internationales et son poste d’adjoint méthodes MOA à la SNCF. 

Les matchs de poules de l'équipe de France de rugby fauteuil auront lieu le 25 août face au Japon à 13h (heure française), le 26 face à l'Australie à 10h30 et le 27 face au Danemark à 4h30. 

Tir sportif  

Didier Richard (Club handisport de Saint-Quentin) - À 56 ans, Didier Richard possède déjà un gros palmarès : 36 fois champion de France, trois médailles en championnat du monde, un titre de champion d'Europe ! Rien que cela. Le tireur originaire d'Hénin-Beaumont et licencié à Saint-Quentin a déjà participé à 3 éditions des Jeux Paralympiques. Cette année à Tokyo, il compte bien repartir avec une médaille autour du cou, et de préférence en or ! "Même une 2e ça m'embêterait, je veux la médaille d'or", nous confie-t-il avant son départ pour les Jeux. Victime d'un accident de moto alors qu'il avait 19 ans, il fut amputé d'une jambe. Malgré tout, il continue à pratiquer le basket et la natation. Il finit par se spécialiser en tir sportif  à 50 mètres (trois positions), intègre l'équipe de France et brille à l'international. Phase de qualification à suivre pour Didier Richard le 3 septembre à partir de 2h30 du matin heure française. La finale aura lieu à 8h15.

Vincent Fagnon (Club handisport de Saint-Quentin) - Pour accompagner Didier Richard, un autre licencié de Saint-Quentin, Vincent Fagnon. À 39 ans, il s'agit de sa première sélection aux Jeux paralympiques. L'ancien gendarme, victime d'un accident de la route il y a 16 ans, tire depuis seulement 4 ans. À Tokyo, il participe à une nouvelle épreuve : le 50 mètres couché. Il sera épaulé par un assistant, qui n'est autre que son papa. Une immense fierté pour lui, que d'accompagner son fils aux JO en quête d'une première médaille paralympique. Phase de qualification à suivre pour Vincent Fagnon le 4 septembre à partir de 5h30 du matin (heure française). La finale aura lieu à 7h45.

Christophe Tanche (Club de tir de l'Avenir d'Onnaing) - C'est déjà la deuxième participation aux Jeux paralympiques, pour le licencié du club de tir d'Onnaing dans le Nord après ceux de Rio en 2016. Christophe Tanche a également été champion du monde à Suhi en 2014. Avant son accident, qui l'a rendu paraplégique et qui lui a valu d'être sur un fauteuil roulant à vie, l'homme de 42 ans, originaire de Lille, pratiquait beaucoup de sport : l'athlétisme, le badminton ou encore le tennis. Comme il l'explique sur le site de France Paralympique, c'est en ayant pris une carabine pour la première fois entre les mains qu'il a su qu'il était fait pour le para-tir sportif. L'objectif désormais, c'est de décrocher une médaille, si possible en or ! Phase de qualification à suivre pour Christophe Tanche le 1er septembre pour le tir à 10 mètres et le 5 pour la carabine couchée à partir de 2h30 du matin (heure française).

Aviron

Erika Sauzeau (Sport Nautique Amiens) - En un an et demi, Erika Sauzeau a réussi à se hisser au plus haut niveau de l'aviron. Licenciée au Sport Nautique d’Amiens, la rameuse a assuré sa qualification pour les Jeux paralympiques de Tokyo dans la catégorie Quatre barreur PR3 mixte, en décrochant 2 médailles d’or en Italie. Il y a une vingtaine d'années, cette monitrice de sport dans l'armée de l'air, originaire de Beauval, au nord d'Amiens, se fait renverser par un bus alors qu'elle se trouvait sur un passage piéton. Elle subit 5 opérations au niveau du genou gauche. En 2013, le sort s'acharne, elle est victime d'un accident du travail. "Je suis restée sous morphine pendant 5 ans avec des phases d'hospitalisation. C’est le sport qui m’a permis de me raccrocher à quelque chose et de nouveau pouvoir me dépenser sur un terrain de sport", nous confait-elle en juin dernier. Erika Sauzeau sera à suivre le 27 août à partir de 4h30 lors des séries. Le repêchage aura lieu le 28 et les finales le lendemain, également à partir de 4h30 du matin (heure française).

Athlétisme 

Redouane Hennouni-Bouzidi (Amiens Université Club) - Il vient de battre cette année le record d'Europe de 1 500 mètres handisport dans sa catégorie. Redouane Hennouni est bien déterminé à décrocher une médaille d'or lors de ces Jeux Paralympiques de Tokyo. À 32 ans, impossible pour lui de s'éloigner trop longtemps des pistes. "Les entraînements me permettent d'oublier, si je m'arrête de courir pendant une semaine, mon handicap reprend le dessus", nous confiait-il en juin dernier. Alors qu'il n'avait que 13 ans, le sportif amiénois devient hémiplégique après un grave accident de patinage qui l'a plongé dans le coma pendant un an. Avant de passer en section handisport en 2018, il courait avec les valides. Reconnu "T38", c'est-à-dire athlète hémiplégique concourant debout avec un handicap cérébral, il possède aujourd'hui deux titres de champion d'Europe. Redouane Hennouni s'élancera sur la piste lors des séries du 1500 mètres le 4 septembre à partir de midi (heure française).

Dimitri Jozwicki (Lille Métropole Athlétisme) - L'athlète Dimitri Jozwicki participe a ses premiers Jeux paralympiques. Mais le spécialiste du 100 mètres n'a rien à envier à ses concurrents puisque depuis janvier 2016, il a amassé pas moins de 13 médailles, dont 6 d'or. Au niveau international, il a décroché l'argent aux Championnats d'Europe d'athlétisme handisport à Bydgoszcz, en Pologne. À côté de sa carrière sportive, le coureur, atteint d'une infirmité motrice cérébrale, effectue des interventions dans les milieux scolaires et professionnels pour sensibiliser aux questions liées au handicap. Dimitri Jozwicki prendra le départ de sa série le 28 août à partir de 2h30 du matin (heure française). La finale du 100 mètres aura lieu la même journée à partir de midi.

Para-badminton

Lucas Mazur (Badminton Club Chambly Oise) - À 23 ans, il est déjà double champion du monde de para-badminton. Il ne manque à Lucas Mazur que le titre paralympique tant convoité. Victime d'un AVC alors qu'il n'a que 3 ans, le jeune homme souffre d'une malformation à la cheville droite. Après avoir pratiqué le foot ou encore le rugby, il décide finalement de se tourner vers le badminton à l'âge de 11 ans. Depuis, il enchaîne les grandes compétitions tout en suivant ses études en DUT Gestion des Entreprises et des Administrations à Bordeaux. Après avoir été licencié au club de Salbris dans le Loir-et-Cher durant cinq ans, il signe à Chambly dans l'Oise en juin dernier. À Tokyo, il compte bien ne pas laisser passer sa chance de médaille. Il débutera ces Jeux le 1er septembre en double mixte à partir de 11h (heure française).

Para-triathlon 

Antoine Pérel et Olivier Lyoen (Gravelines Triathlon) - Olivier Lyoen, ancien triathlète, est le guide depuis quatre ans d'Antoine Pérel atteint d'une déficience visuelle. C'est à l'âge de 8 ans que ce dernier perd la vue avant de se tourner, 5 ans plus tard, vers l'athlétisme puis l'athlétisme handisport. À 35 ans, son palmarès est impressionnant : quadruple champion de France en Pentathlon, triple champion national en saut en longueur... La liste est longue. À côté, il est éducateur sportif à Hazebrouck et professeur de braille en lycée. Les deux athlètes seront à suivre le 28 août à partir d'1h30 du matin (heure française).

Para-cyclisme

Kévin Le Cunff (Dunkerque Cyclisme Handisport) - Originaire de Paris mais vivant actuellement à Dunkerque, Kévin Le Cunff enchaîne les podiums depuis 2015. Il est né avec deux pieds bots, une déformation congénitale très fréquente qui touche deux naissances sur 1000 en France. Jusqu'en 2020, l'athlète courait avec les personnes valides. Il a finalement décidé de se tourner vers le handisport, où il peut user de toutes ces capacités et adapter le cyclisme à son handicap, chose qu'il ne pouvait pas faire auparavant. À 33 ans, c'est sa première participation aux Jeux paralympiques. Kévin Le Cunff sera à suivre du 26 au 28 août sur piste et le 31 août à 6h47 sur route lors du contre-la-montre C5 hommes.

Corentin Ermenault (AVC Aix-en-Provence) - Il sera sûrement un accompagnateur hors pair pour ces Jeux paralympiques. Le coureur cycliste Corentin Ermenault, originaire d'Amiens, tentera de s'illustrer en tandem avec Alexandre Lloveras, déficient visuel. À 25 ans, le quadruple champion d'Europe sur piste, a décidé de prendre un peu de recul dans sa carrière. En février 2020, il échoue aux portes de la qualification pour les Jeux olympiques et décide alors d'arrêter le vélo durant un an. Un break qui lui fait du bien. Il décide de revenir, mais cette fois pour un autre athlète, qu'il a rapidement pris sous son aile. En juin dernier, le tandem est sacré vice-champion du monde sur le contre-la-montre au Portugal. Pour les suivre, rendez-vous le 25 août à 4h52 (heure française), le 26 août à 3h et le 31 août à 13h30.

Haltérophilie handisport

Souhad Ghazouani (ASPTT Lille) - Considérée comme l'une des meilleures haltérophiles du monde, Souhad Ghazouani est une battante et une championne. Née avec une malformation de la colonne vertébrale appelée spina bifida, cela ne l'a pas empêchée de s'essayer à plusieurs sports (basket et athlétisme) avant de se spécialiser dans l'haltérophilie dans la catégorie des -73kg. Son palmarès donne même le vertige. Elle a remporté 4 médailles paralympiques, 3 médailles aux championnats du monde et 5 médailles aux championnats d’Europe. Elle a détenu un record paralympique, 4 records mondiaux et 5 records européens. Rien que ça ! Pour suivre Souhad  Ghazouani, rendez-vous le 29 août à 6h du matin (heure française).

Boccia 

C'est la première fois que la France envoie des joueurs de boccia aux Jeux paralympiques de Tokyo. L'objectif de ce jeu, assimilé à de la pétanque pour personnes en situation de handicap, est d'envoyer ses boules en cuir le plus près possible de la boule blanche.

Samir Vanderbeken (Handisport Ladapt Cambrai) - Atteint d'une myopathie, une dégénérescence des muscles (il ne peut pas se tenir debout et bouger ses bras), l'athlète de Saint-Quentin (Aisne) licencié à Cambrai arrive à Tokyo avec plusieurs titres de champion de France à son actif. Il a découvert ce sport dans un centre de réadaptation et ne l'a plus lâché depuis. L'objectif, remporter une médaille dans cette discipline peu connue du grand public. Il est à suivre le 28 août à 11h25 (heure française), le 29 à 5h, le 30 à 11h25. Puis ensuite par pairs : le 2 septembre à 9h20 et le 3 septembre à 2h30, 7h25 et 11h05.

Rodrigue Brenek (Handisport Ladapt Cambrai) - L'athlète de 25 ans originaire de Condé-sur-l'Escaut dans le Nord a déjà un beau palmarès mondial derrière lui. De 2014 à 2019, il a accumulé 3 médailles d'argent et 4 d'or ! Déterminé, il est prêt à tout pour en décrocher une aux Jeux paralympiques de Tokyo "et être dans le top 3 au classement mondial en paire BC3", comme il l'explique pour le site de l'équipe de France de Handisport. Il est à suivre par sur les épreuves par pairs le 2 septembre à 9h20 et le 3 septembre à 2h30, 7h25 et 11h05.

Les Jeux paralympiques seront retransmis du 24 août au 5 septembre sur France 3, France 4 et le réseau 1ère de 7h à 15h ainsi que sur le site internet france.tv. La cérémonie d'ouverture aura lieu mardi 24 août à 13h du France 3 et 1ère. 

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