Rio 2016 – Rugby : Shannon Izar, patiente mais déterminée

Plus sur le thème :

Les Jeux Olympiques 2016 arrivent à grand pas. A cette occasion, la rédaction web de France 3 Nord vous présente les sportifs qui défendront les couleurs nordistes à Rio. Aujourd’hui Shannon Izar, Villeneuvoise d’adoption, flèche des rugbywomen « enragées ».

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il faut que tu saches. J'irai chercher de l’or, qu’on l’emporte en cador. Shannon Izar ne se livre pas comme ça. Timide et gênée, elle fait croire qu’elle n’a rien à raconter. Et puis elle se lâche, brièvement et dans la discrétion, en fredonnant quelques notes. « On met souvent de la musique pour décompresser avant les matchs. On s’amuse parfois avec du Céline Dion », confie-t-elle en riant.


Championne de France avec les filles du Lille métropole rugby club villeneuvois, meilleure marqueuse d’essais et de points de la coupe du monde à 7 en 2013, Shannon Izar est devenue un élément indispensable à l’équipe de France et à son club. Décisive et percutante, l'ailière dépose les défenses et enlève les performances. « On joue entre copines », assure-t-elle avec fierté.

Une adaptation à toute épreuve

Décomplexée et souriante, la rugbywoman pétille. Elle semble transformer les obstacles en atout. C’est un vrai couteau suisse capable de découper en morceau toutes les épreuves de la vie. Globetrotteuse à ses dépens, son père exerçant le métier de commercial à l’international, elle naît à Londres, passe son enfance en Allemagne et revient dans le Tarn (sud) pour son adolescence. « Quitter les environs de Berlin était pour moi un crève cœur. J’y avais là bas mes plus fortes attaches. Mais je n’ai plus trop de lien avec l’Allemagne maintenant. » Si elle admet « beaucoup de nostalgie » après chaque changement d’adresse, elle répond : « on s’adapte ! »

Une adaptation, surtout, aux caprices de sa maman qui refusait catégoriquement de la laisser jouer au rugby. Alors Shannon a longtemps rongé son frein. Elle a fait ses classes en athlétisme dans la discipline de l’heptathlon. Elle s’en sortait à merveille en décrochant notamment le record départemental du Tarn du lancer de javelot en minime (record battu depuis).

« Mes parents me promettaient qu’à ma majorité je ferai ce que je voudrais. Je me suis toujours éclaté en rugby et mon frère en faisait déjà. A mes 18 ans je ne me suis donc pas fait prier ! »

« J’ai plaisir à venir dans le Nord »

Son agréable accent du sud-ouest trompe son auditoire. Car c’est bien les couleurs nordistes que la championne défend depuis quatre ans. « Je me sens très liée au club de Villeneuve-d’Ascq. J’ai été parfaitement accueillie. Tout ce qu’on m’avait dit de Lille s’est vérifié. J’ai plaisir à revenir dans le nord et à partager du temps avec les copines. » Elle en profite pour lancer un appel et avouer qu’elle aimerait voir plus de monde au stade : « c’est difficile d’amener du public nous voir jouer. On essaie de faire valoir nos résultats. Mais on sait bien qu’on doit accumuler des titres ».

Lilloise d’adoption, Shannon Izar tente un BTS graphisme à l’université Lille 3. « Je le fais par correspondance. Si ça ne me plaît pas ou si j’y arrive plus, j’arrêterai. » Professionnelle et sous contrat avec la Fédération de rugby à Marcoussis, elle fait des allers-retours entre Paris et le Nord, entre le rugby à 7 avec les Bleues et à 15 avec son club Villeneuvois. Mais comme d’habitude, elle répond : « On s’y fait ! »

La voilà maintenant sur le chemin de Rio. « On logera au village olympique. On ne réalise pas vraiment, on n’y pense pas pour éviter de se mettre la pression ». Surnommées « les enragées » par le coach de la sélection espagnole, les Bleues s’envolent mercredi pour un stage commando en Martinique avant la compétition au Brésil. Céline Dion la prévient déjà : « Je te jetterai des sorts pour que tu gagnes encore ! »
Les dates-clés
8 mai 1993 : naissance à Londres
2012 : arrivée à Lille et première sélection en équipe de France
2013 : meilleure marqueuse de points et d’essais de la coupe du monde de rugby à 7 en Russie
2014 : vainqueur du tournoi du grand chelem avec les Bleues
2016 : championne de France avec le Lille métropole rugby club Villeneuve-d’Ascq
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information