L'histoire incroyable d'une chanson du nouvel album "Mon pays c'est l'amour", née un jour de concert au Stade-Pierre-Mauroy.
"Tomber encore est la dernière chanson que Johnny Hallyday a enregistrée. Ce sont ses derniers mots." Boris Lanneau, 41 ans, est ému lorsqu'il évoque sa chanson, Johnny, sa passion. Ce fan, passionné d'écriture, s'est mis en tête il y a quelques années d'écrire des chansons pour Johnny Hallyday: "Et si le 50ème album de Johnny était écrit par un fan ?", se disait-il en 2015. Il a créé un recueil de paroles à offrir à son idole. Restait à trouver un moyen de lui remettre.
"Ça s'est passé à Lille le 9 octobre 2015 (NDLR : jour de concert de la tournée "Rester vivant" au Stade Pierre-Mauroy), raconte ce Parisien à France Bleu Nord. Il faisait très froid devant le casino Barrière. J'ai attendu devant cet hôtel où dormait Johnny. Vers 16h-17h, j'ai reconnu Yarol Poupaud (NDLR : guitariste de Johnny). Je lui ai donné mon recueil de chansons. Il a appelé le directeur artistique qui l'a remis le soir-même à Maxime Nucci (NDLR : le compositeur de l'album de Johnny). Et j'ai appris il y a 15 jours, qu'avant de monter sur scène, Johnny était dans les loges avec Maxime Nucci en train de regarder mon recueil. Voilà l'histoire de cette chanson."
Deux ans après, pour le 51ème album de Johnny, Boris Lanneau apprend qu'une des chansons de son recueil a été mise en musique. Le résultat, le voici, sorti à minuit et une minute ce vendredi. "Fais-moi encore tomber. tomber amoureux fou...Fais-moi encore tomber, tomber à genoux."
"Je l'ai écouté. C'est fou, on reconnaît les mots qu'on lui y a écrit. A un moment donné, on se dit mais ce n'est pas possible. Il va y avoir un mot que je ne reconnais pas. Finalement non, tout l'encre qu'on a mis sur le papier. (...) Johnny faisait attention à son public. Donner sa chance à quelqu'un qui vient du public, c'est normal pour Johnny".
"J’ai réalisé mon plus grand rêve d’écriture", confie-t-il au Parisien. Boris Lanneau écrit actuellement un roman sur cette belle histoire : « C’est une histoire dont je ne veux pas me remettre. »