Le centre d'accueil et d'information juridique de la jungle a été détruit par un incendie vendredi en fin de journée. Depuis janvier, des juristes bénévoles s'y relayent pour informer les migrants sur leurs droits et aider les victimes de violence à porter plainte.

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L'incendie s'est produit vendredi peu avant 18h. Il a totalement détruit la cabane d'accès au droit de la "jungle" de Calais. Installé dans la zone sud du bidonville désormais démentelée, ce centre d'information juridique avait été bâti en janvier dernier suite à l'appel de Calais, lancé par 800 personnalités mobilisées pour alerter l'opinion publique sur le sort réservé aux migrants. 
Des juristes et avocats s'y relayent bénévolement et quotidiennement pour "informer les migrants sur leurs droits légaux".

Un incendie accidentel ou volontaire ?

La préfecture évoque une cause "indéterminée" de l'incendie, ce qui n'est pas l'avis du bâtonnier de Lille qui parle lui d'un e piste "criminelle".
"On a un témoin qui a vu un monsieur s'approcher, jeter quelque chose et partir en courant", a dit Vincent Potié, indiquant qu'il écrirait à la procureur générale de la cour d'appel de Douai pour lui demander d'"ouvrir immédiatement une enquête" afin de retrouver le responsable de cette "horreur".
"C'est la privation de l'accès au droit minimum des gens qui ont fui les guerres et les dictatures. Cet acte doit être dénoncé et poursuivi", a déclaré le bâtonnier lillois.

Les bénévoles du centre juridique dénoncent un climat d'intimidations 

Les bénévoles du centre juridique de la "Jungle" sont en tous les cas déterminés à poursuivre leur action, malgré le coup dur de la destruction de leur local. Construit par l'association "Charpentiers sans frontières", il avit pu être édifié grâce aux dons récoltés par l'appel de Calais
Le centre juridique a déposé plusieurs plaintes de migrants victimes de violences menées par des militants d'extrème droite, ou par des policiers. Des enquêtes sont en cours, menées par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, et par la police judiciaire de Lille.

Selon les animateurs du centre juridique, l'incendie s'inscrit dans un contexte "d'intimidations par les autorités et ses forces de police ainsi que par des groupes d'extrémistes racistes." Le centre annonce "qu'il ne cédera à aucunes pressions", et considère que "l'incendie constitue une attaque à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme membres du centre". 
Le centre juridique de la "Jungle"
Composée d'avocats bénévoles francais, anglais, belges et italiens, ce centre a bénéficié d'une protection face au démantèlement de la "zone sud" de la "Jungle", ordonné 25 février dernier.
Le centre suit, depuis sa création début janvier, plus de 600 exilés en matière d'asile, dont plus de 200 mineurs ainsi que plus de 50 exilés victimes de violences policières.

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