La police belge avait interrogé début 2015 les deux frères Abdeslam, dont l'un s'est fait exploser vendredi à Paris et l'autre est toujours recherché, mais "ils ne montraient pas de signe d'une possible menace", selon le parquet. Ils n'avaient pas été signalés aux services de renseignement français.
Brahim Abdeslam, 31 ans, est l'un des kamikazes des attentats de vendredi. Il s'est fait exploser devant un bar dans l'Est parisien. Il "a essayé d'aller en Syrie mais il n'a réussi à aller qu'en Turquie", a déclaré le porte-parole du parquet Eric Van Der Sypt, confirmant des propos au site Politico. Selon les médias belges, Brahim Abdeslam avait tenté ce voyage en janvier 2015, mais il a été intercepté par les autorités turques, et est revenu en Belgique en février."Il a été interrogé à son retour, et son frère aussi", a ajouté Eric Van Der Sypt, à propos Salah Adbeslam, 26 ans, soupçonné d'avoir également participé aux attentats et activement recherché par la police. "Nous savions qu'ils étaient radicalisés et qu'ils pourraient se rendre en Syrie (mais) ils ne montraient pas de signe d'une possible menace. Même si nous les avions signalés à la France, je doute qu'on aurait pu les arrêter", a poursuivi le magistrat.
Les frères Abdelslam étaient inconnus des services de renseignement français
Brahim Adbeslam n'a pas été poursuivi à son retour de Turquie car "nous n'avions pas de preuve qu'il participait aux activités d'un groupe terroriste", a ajouté le porte-parole du parquet. Salah Abdeslam, connu pour des vols et trafic de drogue, est cité dans une affaire de braquage avec un jihadiste belge notoire, Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d'être l'un des commanditaires des attentats de Paris.Le raid à Seint-Denis, en banlieue parisienne, tôt mercredi matin, dans lequel sept suspects ont été interpellés et deux personnes tuées, visait à mettre la main sur Abdelhamid Abaaoud. La police néerlandaise a annoncé mercredi que Salah Abdeslam avait été arrêté en février aux Pays-Bas lors d'un contrôle routier de routine, pour possession de cannabis. Il apparaît aussi dans les archives d'un contrôle routier en septembre dans l'ouest de l'Autriche, alors qu'il venait de franchir la frontière depuis l'Allemagne.