2 jours après qu'une rixe faisant plusieurs blessés a éclaté en Corse en lien avec le port du burkini sur une plage, la ministre des Droits des femmes et ancienne sénatrice de l'Oise s'est exprimé sans détours sur le sujet au micro de nos confrères d'Europe 1.
Interviewée par Samuel Etienne ce lundi 15 août, Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes et ancienne sénatrice de l'Oise, a qualifié le burkini de "profondément archaïque", mais a appelé à le combattre "sans arrière-pensées", dénonçant "la droite dure" qui "veut faire de l'islam le sujet des mois à venir".
Cette tenue de bain qui couvre tout le corps n'est "pas juste une nouvelle gamme de maillots de bain", mais "un projet de société", a estimé l'ancienne sénatrice de l'Oise.
"Le burkini a un sens. Ce sens, c'est de dissimuler, cacher le corps des femmes pour cacher les femmes, et la place que ça accorde aux femmes est une place que je combats, que d'autres avant moi ont combattue, et il a quelque chose de profondément
archaïque", a-t-elle martelé. "Ce qui est en cause, c'est l'émanciaption des femmes":
La ministre n'a pas souhaité commenter l'interdiction du burkini sur plusieurs plages, notamment à Cannes et à Villeneuve-Loubet, mais elle a appelé à "aborder ces sujets d'interdits vestimentaires, d'interdits alimentaires aussi, (...) en ayant toujours en tête que ça ne concerne pas +les musulmans+", mais "une fraction politique organisée qui veut développer un projet de société". "Je ne veux pas que notre société s'enflamme sur ces sujets parce que les musulmans sont pris en otage", a-t-elle conclu.
Laurence Rossignol dénonce le burkini... par Europe1fr
La ministre s'exprimait deux jours après des violences sur une plage corse, qui auraient débuté, selon des témoins, après que des touristes eurent photographié des femmes se baignant en burkini.