On y voit des militants du Mouvement d'Action Sociale (MAS) brandissant des pancartes avec des slogans tels que "Politiciens, banquiers, syndicalistes, grands patrons financiers... Tous complices, Tous pourris" ou "Immigration arme du Capital". Ce groupuscule d'extrême-droite, proche des néo-fascistes italiens de CasaPound, a pour emblème la fourmi. "La fourmi est le symbole de la Nature, de l'Organique", peut-on lire sur leur site internet. "Ce "travail de fourmi", d'abord peu visible, déploie progressivement sa force et modifie le réel environnant".
En meeting le 22 novembre dernier avec les néo-nazis grecs d'Aube Dorée
"Nous ne sommes pas les derniers survivants d'un monde qui s'éteint, mais l'avant-garde d'un nouvel ordre qui vient !", explique le MAS qui dit rejeter "le "jeu démocratique" électoral de toute façon fermé". "Il nous faut donc reprendre le pouvoir par le bas en libérant de nouveaux espaces d'autonomie créative et conquérante", annonce-t-il. Le groupuscule prône "l'enracinement" qui "s’oppose au cosmopolitisme, aux métissages culturels et au chaos ethnique de la civilisation actuelle car l’authentique a ses racines et sa vérité". Il désigne l'Europe comme "notre Grande Patrie, la patrie spirituelle, ethnique, civilisationnelle et géopolitique qui englobe nos diverses petites patries charnelle et historiques dans une symphonie des appartenances".Le 22 novembre, le MAS a fait meeting commun à Nanterre, en région parisienne, avec le GUD, les néo-nazis grecs d'Aube Dorée ou encore les néo-fascistes de CasaPound. Un meeting, où on vendait, selon L'Obs et Rue89, des posters d'Adolf Hitler reprenant le slogan "Yes we can" ("Oui, on peut"). Le représentant du MAS, Arnaud de Robert, s'est exprimé ce jour là à la tribune avec des propos hostiles aux forces de l'ordre qu'il appelle "les forces du désordre". "Je ne crois pas à cette jolie histoire poussée par le pouvoir de l’islam qui serait l’ennemi absolu", a-t-il déclaré. "Non, je ne le crois pas. C’est un instrument, un instrument majeur de l’oligarchie pour nous détruire, ça c’est sûr. C’est certain. Pour nous remplacer, pour détruire l’ensemble des peuples européens.". Pour lui, il n'y a pas d'alternative entre "soit triompher, soit tout simplement disparaître en tant que civilisation, en tant que culture, en tant que peuple, en tant que race !"
Un discours bien éloigné de l'"apolitisme" revendiqué par les "Calaisiens en Colère".