Législatives : qui sont les candidats En Marche au 2e tour dans le Nord et le Pas-de-Calais ?

La République En Marche, le mouvement d'Emmanuel Macron, place 17 candidats au second tour des législatives dans le Nord, 11 dans le Pas-de-Calais. Dont plusieurs novices en politique qui réalisent des scores très importants. 

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Alors qu'Emmanuel Macron n'était arrivé qu'en 3e position lors du 1er tour de la présidentielle dans les deux départements, son mouvement, La République En Marche !, et son allié du Modem se placent en tête dans le Nord lors du 1er tour des législatives (26,8%) et dans le Pas-de-Calais (27,3%). Au total, 28 candidats sont qualifiés pour le second tour dans les deux départements : 17 dans le Nord (sur 21 circonscriptions), 11 dans le Pas-de-Calais (sur 12 circonscriptions).


Dans le Nord

Les trois candidats En Marche qui réalisent les meilleurs scores dans le Nord sont trois candidates, toutes novices - ou presque - en politique.

* Professeur de management à l'EDHEC, célèbre école de commerce, Valérie Petit, 40 ans, a recueilli 39,18% des suffrages dans la 9e circonscription (Marcq-en-Baroeul), reléguant loin derrière le député LR sortant, Bernard Gérard (25,46%), maire de Marcq-en-Baroeul, élu à l'Assemblée Nationale depuis une décennie. Sa seule expérience en politique remontait aux Européennes de 1999 : elle militait alors pour les Verts de Daniel Cohn-Bendit.
 


* Brigitte Liso, 58 ans, réalise elle aussi un carton sur les terres d'un autre cacique de la droite dans le Nord, Marc-Philippe Daubresse. Le député LR sortant, maire de Lambersart, n'est cette annnée que suppléant de son ancien suppléant, Jacques Houssin. Le tandem n'a réalisé dimanche qu'un score de 16,64% dans la 4e circonscription (Lambersart, La Madeleine, Lille ), loin derrière les 38,35% de la candidate En Marche. Avant d'être investie par le mouvement présidentiel, Brigitte Liso n'était connue que des clients d'"Eclairs émois", la pâtisserie qu'elle possédait dans le Vieux Lille et qu'elle va bientôt fermer. Elle avait été auparavant commerciale chez Pernod-Ricard et avait tenu un restaurant, Le Scoop, lui aussi dans le Vieux Lille.
 


* Charlotte Lecocq, 39 ans, a créé également la surprise dans la 6e circonscription (Cysoing-Orchies) en devançant très nettement le député LR sortant, Thierry Lazaro, maire de Phalempin, élu à l'Assemblée Nationale depuis 1993 : elle réalise un score de 38,03% contre 23,13% pour son adversaire du second tour. Parfaite inconnue dans le monde politique, elle dirige L Conseil, un cabinet spécialisé dans le management et les ressources humaines, notamment dans le domaine de l'économie sociale et solidaire.
 


D'autres candidats En Marche, qualifiés pour le second tour, sont également issus de la société dite "civile" :

* Laurent Pietraszewsky, 50 ans, est cadre en ressources humaines au sein du groupe Auchan. Il a remporté le 1er tour des législatives dans la 11e circonscription (Armentières-Lomme), avec un score de 30,63%. La présence d'un candidat macronien dissident, le centriste Denis Vinckier, n'a pas été un obstacle, ce dernier ne réalisant qu'un score de 2,08%. Au second tour, Laurent Pietraszewsky affrontera la FN Nathalie Acs (15,79%). 
 


* Jennifer De Temmerman, 40 ans, a été professeur de lettres avant de devenir la gestionnaire du collège Robert-Le Frison à Cassel. Elle est arrivée en tête dans la 15e circonscription (Bailleul, Hazebrouck) avec 28,08% des suffrages, profitant de la division à droite entre le LR Jean-Pierre Bataille (maire de Steenvoorde) et l'UDI Bruno Ficheux (maire d'Estaires), tous deux éliminés. Inconnue jusqu'à présent en politique, la candidate LREM affrontera au second tour le candidat FN Pascal Prince (20,6%).
 


* Radiologue au Centre Oscar Lambret à Lille, Sophie Taieb, 58 ans, talonne dans la 10e circonscription (Tourcoing) le député LR sortant, Vincent Ledoux, maire de Roncq : 26,8% contre 26,9%. En pleine confiance, elle a appelé ce lundi son adversaire, proche de Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, à... se désister : "La candidate d’En Marche, c’est moi ! Alors oui j’appelle à son désistement parce qu’arriver en tête avec 49 voix d‘avance quand on est un député sortant, ce n’est quand même pas beaucoup", a-t-elle déclaré à La Voix du Nord.
 


* Pilote de ligne dans une compagnie aérienne belge, Julien Lemaitte, 35 ans, a été jusqu'en 2016 le directeur de l'aéroport de Calais-Dunkerque, à Marck. Dimanche, il est arrivé en seconde position dans la 14e circonscription (Bergues, Gravelines) avec 25,44% des voix, derrière le divers droite Christophe Paul (26,67%), maire de Zuydcoote et ancien suppléant du député sortant Jean-Pierre Decool qui ne s'est pas représenté.
 


* Dimitri Houbron, 26 ans, est assistant juridique au parquet général de la cour d’appel de Douai. Il s'est qualifié pour le second tour dans la 17e circonscription (Douai) avec un score de 23,13% derrière le jeune candidat FN Thibaut François (24,38%), qui a seulement une année de plus que lui à l'état civil.  
 


Mais dans le Nord, le mouvement macronien ne s'appuie pas non plus que sur des novices en politique :

* Arrivé en tête dans la 1ère circonscription (Lille-Loos-Fâches-Thumesnil) avec 36,61% des voix, Christophe Itier, 48 ans, est un ancien cadre du PS dans la métropole lilloise. En 2015, il avait été brièvement directeur de campagne de Pierre de Saintignon, adjoint de Martine Aubry, lors des régionales. Référent d'En Marche dans le département, il est depuis 2009 le directeur général de La Sauvegarde du Nord, une importante association spécialisée dans la protection de l'enfance et l'accompagnement des personnes en situation de grande précarité. Il défend une vision entrepreneuriale du social, avec le recours notamment au mécénat et aux contrats à impact social via lesquels des investisseurs privés sont rémunérés en fonction des résultats obtenus. Lors du second tour des législatives dimanche prochain, il affrontera le candidat de la France Insoumise, Adrien Quatennens, arrivé en deuxième position (19,38%).
 


* Arnaud Verspieren, 58 ans, en tête dans la 7e circonscription (Hem-Roubaix) avec 34,70% des voix, était jusqu'à présent conseiller municipal d'opposition à Roubaix, sous l'étiquette centriste du Modem, le parti de François Bayrou. Son investiture pour les législatives n'avait pas fait l'unanimité parmi les militants En Marche mais le résultat est là, puisqu'il devance assez nettement le député UDI sortant, Francis Vercamer, maire de Hem, élu à l'Assemblée Nationale depuis 2002. Ce dernier n'est arrivé en 2e position qu'avec 25,56% des suffrages.
 


* Catherine Osson, 43 ans, arrivée en première position dans la 8e circonscription (Roubaix-Wattrelos) avec 28,86% des voix, est une transfuge du PS, sous la bannière duquel elle a été élue conseillère départementale du Nord en 2015. Elle est l'ancienne compagne du député socialiste sortant Dominique Baert, qui ne s'est pas représenté cette année, et également son adjointe à la mairie de Wattrelos, en charge de l'urbanisme. Au second tour des législatives, elle affrontera une candidate FN, Astrid Leplat, arrivée 2e avec 21,9% des suffrages.
 


* Arrivé en deuxième position dans la 3e circonscription (Maubeuge) derrière la candidate FN Sylvie Goddyn, Christophe Di Pompeo, 52 ans, était membre du PS jusqu'en 2015. Il a été conseiller régional et adjoint de Rémi Pauvros, le député PS sortant (et éliminé), lorsque ce dernier était maire de Maubeuge. Christophe Di Pompeo siège depuis 2014 dans l'opposition municipale.  
 


* Claire Pommeyrol-Burlet, en position d'outsider dans la 18e circonscription (Cambrai), s'était présentée en deuxième position sur la liste socialiste aux municipales de 2014 à Cambrai. Le PS l'avait même investie pour les législatives avant qu'elle ne choisisse l'étiquette En Marche. Âgée de 53 ans, elle a été devancée dimanche par le candidat UDI-LR, Guy Bricout, maire de Caudry : 25,4% contre 31,4%.
 


* Anne-Laure Cattelot, 2e du 1er tour dans la 12e circonscription (Avesnes-sur-Helpe, Le Quesnoy), affirme n'avoir jamais milité dans un parti, mais elle a été l'assistante parlementaire de Jean-Luc Benhammias (Front démocrate et ex-Modem) lorsqu'il était député européen. Âgée de 28 ans, elle occupe aujourd'hui les fonctions de conseillère technique au sein du cabinet de Damien Castelain, le président de la Métropole de Lille. Investie dans l'Avesnois après le désistement de Valérie Lheureux, initialement choisie par En Marche, elle a récolté 23,51% des suffrages derrière le FN Gérard Philippe (24,03%).
 


* Sabine Hebbar, conseillère municipale d'opposition (Modem) à Denain, a été investie par La République En Marche dans la 19e circonscription, où elle est arrivée en 2e position au 1er tour, avec 18,08% des voix. Mais elle a été nettement devancée par le candidat FN, Sébastien Chenu (33,21%).
 


Deux derniers candidats de La République En Marche sont parvenus à se qualifier dans le Nord, malgré les polémiques liées aux condamnations qui émaillent leurs CV :

Houmria Berrada, en tête dans la 2e circonscription (Villeneuve-d'Ascq - Ronchin) avec 22,53%, s'est retrouvée dans l'oeil du cyclone la semaine dernière après que La Voix du Nord eut revélé qu'elle avait été condamnée à huit mois de prison avec sursis en 2011 pour "faux et usage de faux document administratif". La candidate avait produit en 2010 un faux diplôme de l'Université de Bourgogne à Dijon en utilisant celui, authentique, d'une étudiante de cet établissement. Il lui avait servi à intégrer l'Ixad, l'école des avocats de Lille rattachée à la Faculté de droit, qui l'avait ensuite renvoyée. Mais En Marche a maintenu son investiture car cette condamnation ne figure plus à son casier judiciaire : elle a été effacée automatiquement au bout de 5 ans, comme la loi le prévoit pour un délit. Au second tour, Houmria Berrada, ancienne militante socialiste et formatrice au centre de formation de la fonction publique territoriale de Lille, affrontera Ugo Bernalicis, candidat de la France Insoumise (19,16%).
 


* Avec un score de 29,92% au 1er tour dans la 5e circonscription (Seclin-La Bassée),  Guillaume Dekoninck, 29 ans, a devancé le député LR sortant, Sébastien Huyghe. La semaine dernière, le site Médiacités a révélé que cet ancien militant socialiste, conseiller municipal à Wavrin, avait été condamné à une amende au civil en 2013 pour ne pas avoir payé ses cotisations à la Jeune chambre économique (JCE) de Lille, association dont il occupait la vice-présidence. Cette condamnation ne figure pas toutefois à son casier judiciaire.
 


Dans le Pas-de-Calais 

Contrairement au Nord, ce sont deux femmes d'expérience qui ont offert à La République En Marche ses meilleurs scores au 1er tour des législatives dans le Pas-de-Calais. Deux députés sortantes... socialistes :

* Brigitte Bourguignon, 58 ans, réalise le meilleur score d'En Marche dans le département, avec 41,95% des suffrages dans la 6e circonscription (Desvres-Ardres). Ancienne adjointe de Frédéric Cuvillier à la mairie de Boulogne-sur-mer, elle avait été élue députée en 2012 sous l'étiquette socialiste, prenant la succession de Jack Lang à l'Assemblée. Brigitte Bourguignon a également été la secrétaire nationale du PS en charge des questions sportives. Le parti n'a d'ailleurs investi personne en face d'elle dans cette circonscription où elle affrontera au 2e tour la FN Marie-Christine Bourgeois (22,67%).
 


* Membre du PS depuis 1979, députée depuis 2007, Jacqueline Maquet, 68 ans, concourrait cette fois sous l'étiquette du mouvement macronien dans la 2e circonscription (Arras). Elle est arrivée très largement en tête du 1er tour avec 36,58% devant le candidat FN Alban Heusèle (17,77%). Le PS l'avait exclue après l'annonce de son investiture par En Marche. Mais le candidat socialiste, Antoine Détourné, n'a réalisé qu'un score de 6,63%.
 


Le mouvement du président de la République a misé dans le Pas-de-Calais sur d'autres candidates et candidats politiquement aguerris :

* Jean-Pierre Pont, en tête dans la 5e circonscription (Boulogne-sur-mer), a déjà été député de 1993 à 1997, sous l'étiquette UDF. Il est aussi maire de Neufchâtel-Hardelot depuis 1989. Âgé aujourd'hui de 67 ans, il a quitté l'UDI pour rejoindre En Marche en février dernier. Au second tour, il affrontera le FN Antoine Golliot  qu'il a nettement devancé dimanche au 1er tour : 31,6% contre 21,13%.
 


Marguerite Deprez-Audebert, arrivée première dans la 9e circonscription (Béthune) avec 28,08% des voix, est adhérente du Modem et maire-adjointe de Béthune en charge du développement économique et du tourisme. Âgée de 65 ans, elle est la fille de Léonce Déprez, ancien député-maire du Touquet. Elle affrontera au 2e tour le candidat FN Jacques Delaire (21,44%). En Marche avait d'abord choisi dans cette circonscription le député sortant, Stéphane Saint-André. Mais ce dernier avait refusé l'investiture, préférant se réprésenter sous les couleurs de son parti, le PRG. Mais il a été éliminé dès le 1er tour, avec un score de 11,9%.  
 


* Bruno Duvergé, en tête dans la 1ère circonscription (Bapaume) avec un score 27,66%, est le maire d'Hamelincourt, petite commune de 260 habitants, et conseiller départemental. Il s'était déjà présenté aux législatives en 2012 sous l'étiquette du Modem mais n'avait récolté que 4,3% des voix. Grâce au label En Marche, il en recueille cette fois 27,66%. Âgé de 60 ans, il affrontera au 2e tour Agnès Caudron, candidate FN (23,38%).
 


* Patrick Debruyne, arrivé en 2e position dans la 3e circonscription (Lens) derrière le FN José Evrard, est un membre du Modem, dont il est l'un des conseillers nationaux. Âgé de 40 ans, il a été candidat aux régionales en 2010 puis aux Européennes en 2014. Il a milité ces derniers mois pour que l'agglomération de Lens-Liévin accueille l’Agence européenne du médicament. Avec un score de 16,99%, la partie s'annonce difficile dimanche face à son adversaire du Front National qui a recueilli 31,69% des suffrages.
 


Comme dans le Nord, il y aussi dans le Pas-de-Calais plusieurs novices en politique (ou presque...) qui se sont qualifiés pour le second tour avec En Marche :

Thibault Guilluy, 40 ans, est moins connu que sa suppléante, Tiphaine Auzière, belle-fille d'Emmanuel Macron. Le tandem devance dans la 4e circonscription (Etaples-Montreuil) le député LR sortant, Daniel Fasquelle, maire du Touquet : 35,18% contre 31,01%. Ancien membre de Nous Citoyens, mouvement politique d'inspiration libérale, Thibault Guilluy a rejoint En Marche en avril 2016. Il est le directeur général d'Ares (Association pour la réinsertion économique et sociale), un groupement associatif d'entreprises qui proposent de lutter contre l'exclusion par le travail. Il a aussi participé à la création de Tenzing Conseil, un cabinet parisien qui entend s'adresser aux jeunes de milieu modeste et promouvoir l'égalité des chances. 
 


* Benoît Potterie, 49 ans, est opticien à Saint-Omer. Il est arrivé en tête dans la 8e circonscription (Saint-Omer) avec 29,98% des voix, et affrontera au second tour la candidate FN Karine Haverlant (21,54%).
 


* Coralie Rembert, 37 ans, est avocate à Harnes. Référente du mouvement En Marche dans le Pas-de-Calais, elle est arrivée en deuxième position au 1er tour dans la 12e circonscription (Liévin) avec 20,85% des voix, derrière le candidat FN Bruno Bilde (35,53%).
 


* Laurence Deschanel, 50 ans, est directrice des ressources humaines chez Cerfrance, réseau associatif de conseil et d’expertise comptable. Dimanche, elle s'est qualifiée pour le second tour des législatives dans la 10e circonscription (Bruay-la-Buissière) avec un score de 20,52%. Mais elle a été nettement devancée par le jeune candidat du FN, Ludovic Pajot.  
 


* Anne Roquet, 45 ans, a expliqué à La Voix du Nord qu'elle était en train de monter une entreprise spécialisée dans le rachat de crédits à Arras. Qualifiée pour le second tour dans la 11e circonscription avec 16,43% des voix, elle affrontera dimanche prochain un poids lourd de la politique française : Marine Le Pen (FN) arrivée en tête avec un score de 46,02%.
 

 

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