Les Hauts-de-France ont particulièrement bien résisté à la cinquième vague du covid-19, dominée par le variant Omicron. La courbe des décès est revenue à la normale, contrairement au reste de l'hexagone.
Les Hauts-de-France ont particulièrement bien résisté à la cinquième vague de covid-19, dominée par le variant Omicron. "Malgré la vague de contaminations d’une ampleur inédite, le nombre de décès est revenu au même niveau qu’en 2019 à la même période (+ 0,6 %)" selon les données du 1er janvier au 14 février, constate l'Institut national de la statistique.
Cela correspond à 8 100 décès, toutes causes confondues. Alors qu'en 2021, les Hauts-de-France étaient le troisième territoire le plus impacté, la région est en 2022 celle qui s'en sort le mieux. La moyenne métropolitaine de l'excédent des décès s'affiche en effet à + 5,6%, et certaines régions, comme la Provence-Alpes-Côte d'Azur, voient ce chiffre grimper jusqu'à + 14%.
Le Pas-de-Calais, département le plus fragilisé
Dans le détail, la situation régionale est contrastée. Dans le Nord et l'Aisne, la mortalité est stable par rapport à 2019, variant de moins d'un point. "L'Oise et la Somme passent même sous les niveaux de 2019 (respectivement - 3,8 % et - 2,6 %)", année où la grippe saisonnière avait été particulièrement sévère. En fait, seul le Pas-de-Calais démontre encore une surmortalité significative : +3,8% de décès par rapport à la période pré-pandémie.
Certains lieux et certaines personnes restent tout de même plus vulnérables : les maisons de retraites signalent encore une surmortalité de + 4,7 %. "Mais la situation est bien meilleure que lors des deux premières vagues de l’épidémie en 2020", précise l'INSEE. Au printemps 2020, ce chiffre était en effet de + 68%. Les 65-74 ans sont la catégorie de population la plus touchée.