On les avait vus avec des chapeaux mexicains pour dénoncer les propos du président du Conseil départemental Jean-René Lecerf ("Une armée mexicaine") ou envahissant la gare Lille Flandres. Les pompiers du Nord continuent à essayer de faire entendre leur mécontentement.
Ce dimanche matin, 250 sapeurs-pompiers du Nord ont forcé l'ancien maire d'Hautmont et surtout le président du SDIS (Service départemental d'Incendie et de Secours) à les recevoir pour protester contre une convocation de 18 officiers chefs de centres de secours. Joël Wilmotte était furieux d'avoir vu les pompiers inscrire leurs revendications directement sur les camions. "Je ne tolère pas une telle utilisation des moyens matériels du SDIS. Beaucoup de personnes trouvent cela choquant et anormal", avait-t-il déclaré.
Des calicots sur les bâtiments et des inscriptions peintes au blanc de Meudon (« S.O.S. pompiers, moins de SP = population en danger »), qui selon les pompiers sont pourtant facilement effaçables. L’intersyndicale des pompiers a donc appelé les pompiers à soutenir leur hiérarchie en venant assister au rendez-vous. Les échanges entre les deux parties ont été assez houleux.
Les pompiers protestent contre la volonté de réduire leurs effectifs et leurs moyens. Ils estiment n'avoir toujours pas été entendus par Joël Wilmotte et le département du Nord. Ils annoncent d'ores et déjà d'autres actions ce lundi à Lille.