Lille : 150 personnes manifestent contre la condamnation des ex-Goodyear

Quelque 150 personnes se sont rassemblées jeudi à Lille devant le Conseil régional, bloquant un rond-point, contre la condamnation le 12 janvier de huit ex-salariés de Goodyear Amiens-Nord à neuf mois ferme

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Venus à l'appel de la fédération CGT Métallurgie du Nord Pas-de-Calais, les manifestants - dont les anciens candidats à la présidence de la Région Fabien Roussel (PCF) et Eric Pecqueur (Lutte Ouvrière, LO) - manifestaient aussi pour défendre l'emploi. Un rassemblement qui intervient, alors que des plans sociaux pourraient intervenir dans la région.

Ils ont notamment fait référence à Vallourec, présent à Saint-Saulve, et qui a annoncé le 14 janvier une révision de son projet de réorganisation, prévoyant initialement 565 licenciements en France. "Ce n'est pas le patronat qui fera la loi" ont scandé les manifestants, à grand renfort de banderoles "Tous dans la lutte", de fumigènes et de pétards. 

Ils ont ensuite bloqué le rond-point jouxtant le Conseil régional, présidé désormais par Xavier Bertrand, créant un début d'embouteillages. "Les ex-salariés de Goodyear ont été condamnés pour avoir défendu leur emploi. Ce n'est pas acceptable quand on connaît la casse industrielle", a déclaré à l'AFP le délégué régional CGT Métallurgie, Ludovic Bouvier.


Pétition

Cette décision de justice inédite s'est traduite par la séquestration durant 30 heures en 2014 de deux cadres dirigeants de l'entreprise, dans les locaux de l'usine de pneumatiques. Ils s'insurgeaient contre la fermeture annoncée de l'entreprise de 1.143 salariés. Une pétition réclamant la relaxe en appel de ces salariés, créée par la CGT Goodyear Amiens-Nord sur le site change.org, comptait quelque 127.500 signataires jeudi. "Nous venons devant le Conseil régional parce que Xavier Bertrand (le nouveau président, ndlr) a fait des déclarations disant que c'est normal que nos camarades soient condamnés", a pointé Ludovic Bouvier. "Il dit qu'il veut créer de l'emploi dans la région, mais qu'il s'attache déjà à défendre l'emploi menacé".

Valérie Létard, première vice-présidente du Conseil régional, est venue à la rencontre des organisateurs de la manifestation.
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