Lille : le meeting de "Hé oh la gauche !" a eu lieu sous forte protection policière

Une réunion de Hé oh la gauche", l'initiative du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll en soutien à l'action de François Hollande, se tenait lundi soir à Lille dans un climat de tension et sous forte protection policière.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Regroupée sur un trottoir juste en face du lieu de la réunion, une cinquantaine de militants, selon la même source, ont formé un bruyant comité d'accueil à coups de banderoles déployées et de slogans, si bien que M. Le Foll est arrivé dans la salle, dénommée Le gymnase, par une porte arrière où avaient pris position quelques CRS - mais pas de manifestants. 250 personnes avaient pris place à l'intérieur de la salle réservée pour ce que le ministre Patrick Kanner, présent sur place, a appelé "une réunion privée", accessible sur invitation.

"Hé oh la gauche, réveille-toi, mobilise-toi et sois fier de ton bilan", a déclaré le militant introduisant la réunion. Député de la circonscription et "hollandais" fidèle, Bernard Roman a dit sa "colère devant ceux qui voudraient inoculer le sentiment de culpabilité aux socialistes".

Outre MM. Le Foll et Kanner, le gouvernement était représenté par les secrétaires d'Etat Pascale Boistard et Clotilde Valter. Momentanément indisponible suite à une opération chirurgicale, la maire de Lille Martine Aubry, très hostile à la loi travail et au recours au 49-3 pour la faire adopter, n'était pas là, pas plus que ses amis lillois. Stéphane Le Foll a néanmoins salué "une grande responsable de gauche".

Le déploiement policier était spectaculaire. Un car et une vingtaine de camionnettes, avaient pris position en trois points différents autour du lieu de la réunion, selon l'AFP. Tois détachements de CRS à pied veillaient tout près à éviter les débordements.



Slogans anti-socialistes

"La gauche, c'est nous! Cassez-vous!", ont crié les manifestants, dont quelques-uns arboraient un autocollant des Jeunes communistes. "P comme pourri, S comme salaud, à bas, à bas le parti socialo", scandaient-ils. Une banderole invitait les automobilistes de passage à "klaxonner contre la loi travail", ce que plusieurs n'ont pas manqué de faire avec zèle. De nombreux militants s'étaient transformés en hommes-sandwiches. On pouvait lire, entre autres : "Depuis quand tu roules à droite ?".##fr3r_https_disabled##Tout près de là, quelques militants de l'union locale CGT avaient déployé deux banderoles: "Retrait de la loi travail", "Non à la casse du code du travail".

"La volonté de nous empêcher de nous exprimer, ce n'est pas une manière de pratiquer la démocratie (...) Les débats peuvent être légitimes", de là à "utiliser des mots comme +traîtrise+, c'est tout à fait décalé", a affirmé à la presse M. Le Foll à son arrivée. Patrick Kanner a stigmatisé "une minorité de l'ultra gauche". "Cela ne nous fait ni chaud, ni froid", a-t-il dit.

Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Ville a réitéré son soutien à une candidature de François Hollande en 2017, qui est selon lui "non seulement naturelle, mais nécessaire". En dépit du filtrage à l'entrée de la salle, un manifestant a réussi à se faufiler à l'intérieur, réclamant à l'ouverture de la réunion le droit de parler au nom du "49-3 citoyen". Il a été évacué sans violence par le service d'ordre.

La veille, le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis avait annoncé l'annulation de l'université d'été du parti, prévue fin août à Nantets, en raison des risques de violences autour de ce rassemblement annuel.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information