La future police de sécurité du quotidien (PSQ) promise par Emmanuel Macron sera expérimentée sur "une quinzaine de sites" au début 2018, a annoncé vendredi le directeur général de la police nationale (DGPN), Eric Morvan. Lille, Lens et Roubaix sont volontaires.
"Il y aura une expérimentation sur une quinzaine de sites qui couvriront un large panel de situations parce que le territoire, les quartiers, les villes de délinquance, selon les bassins géographiques, ne sont pas les mêmes. Nous nous attacherons à tester le dispositif dans différentes situations opérationnelles", a affirmé le patron de la police nationale sur Europe 1.
"Il y a beaucoup de villes candidates", a souligné M. Morvan, sans pour autant préciser le nombre de communes intéressées par ce dispositif promis par M. Macron lors de la campagne présidentielle et dont le contenu est encore flou. Des villes comme Lille, Lens, Roubaix, Grenoble ou encore Toulouse ont annoncé se porter candidates. "Ca serait assez logique de retenir ces sites mais aussi des sites où la délinquance est plus maîtrisée", a commenté Eric Morvan.
Concertation avec la police
Les territoires retenus devront mettre en place le dispositif en novembre et décembre, avant le lancement de l'expérimentation début 2018. M. Morvan a répété que la philosophie de la PSQ impliquait à la fois des "éléments de doctrine définis de manière souple au niveau central" et "une part d'initiative au niveau local". Une concertation promise par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avec les "autorités locales, les organisations syndicales, les associations d'élus, et des universitaires", qui devait commencer initialement fin septembre, doit débuter très prochainement.
Le DGPN a par ailleurs annoncé vouloir "associer les policiers de terrain" à la réflexion sur le chantier de la réforme de la procédure pénale, pour recueillir des propositions très "concrètes". Selon lui, "c'est un rendez-vous qu'il ne faut absolument pas manquer".