Pour Galtier, "le PSG reste le favori", mais sa victoire reste moins certaine que les saisons précédentes...
Deuxième du championnat à deux points de la tête, le LOSC ne se projette qu'un peu sur la suite des évènements alors qu'arrive la réception de Bordeaux ce dimanche (17h00) pour la 14e journée de Ligue 1.
Bien conscient que le bon début de saison et les points perdus par le Paris SG peuvent offrir une rare opportunité de rêver à un nouveau sacre national, les Nordistes surveillent d'abord le rétroviseur.
"En étant très honnête, je regarde ce qui se passe derrière nous. Il y a une bagarre terrible avec Monaco, Marseille, Montpellier et Lyon. Est-ce qu'on est outsiders ou pas ? A l'heure actuelle on est bien placés, mais Marseille tourne plein pot et a des matches en retard", a dit Christophe Galtier à l'issue de la victoire contre Monaco dimanche dernier (2-1).
"Le PSG reste le favori à mes yeux. Quand je vois qu'il est capable de l'emporter à Montpellier (3-1, ndlr), qui fait une première partie de saison remarquable, avec une rotation de huit joueurs...", a-t-il ajouté.
Un discours prudent mais différent de celui des deux années précédentes, où l'entraîneur des Dogues considérait déjà les Parisiens comme champions bien avant que le titre ne soit attribué.
Le rythme des joueurs de la capitale était tout autre : déjà deuxième il y a deux saisons, Lille pointait alors à 13 points d'une équipe qui n'avait connu que la victoire.
"Beau football"
Arrivé cet été, le défenseur néerlandais Sven Botman n'hésite pas, lui, à s'avancer. Et le déplacement à Saint-Etienne (1-1) il y a deux semaines lui avait permis d'annoncer la couleur, ce qu'il est pour l'instant le seul du groupe à faire : "Nous jouons pour le titre, notre ambition est bien de concurrencer le PSG et nous aurions dû prendre les trois points", avait assumé le Néerlandais face à la presse.
Au-delà de ses bons résultats, le club nordiste impressionne les observateurs par son jeu agréable et la richesse de son effectif.
"Quand Lille a l'équipe-type, c'est pour moi l'un des plus beaux footballs actuellement. Ils n'ont que des bons joueurs", a complimenté vendredi Jean-Louis Gasset, le coach bordelais, qualifiant de "phénomène" l'attaquant turc Burak Yilmaz.
Passé par les deux clubs, l'ancien international Rio Mavuba relève également cette capacité à faire tourner sans que le niveau baisse : "Quand tu vois leur banc de touche, leur rotation avec les joueurs qui rentrent, ça reste quand même des joueurs qui pourraient être titulaires dans de très grands clubs", a-t-il jugé auprès de l'AFP.
"Ils sont capables de maintenir ce rythme. Après, sur une saison, un grain de sable peut tout dérégler. Titiller le PSG, c'est possible. Ils auront un gros match en Europa League au printemps mais ils sont capables de garder de gros joueurs", a-t-il appuyé.
Gérer deux compétitions
La coupe d'Europe, c'est la grande inconnue des prochaines semaines. Pour l'instant, la Ligue Europa a permis de donner du temps de jeu et de la confiance à tout le monde.
Malgré la multiplications des rencontres, Christophe Galtier a pu y tester d'autres formules, relançant notamment le meneur Yusuf Yazici avec à la clé une qualification logique.
La pause d'ici les 16es de finale mi-février allège le calendrier mais obligera à faire des choix. Et la perspective de matches-couperets contre des gros calibres une fois l'Europe de retour pourrait faire office de diversion.
"On va voir où on va basculer vers 23h00 le 23 décembre à Montpellier", a souri le technicien. Prudence avant la trêve hivernale donc, mais sans doute avec une petite idée derrière la tête. "Dix ans après le dernier titre, la fête pourrait être belle", a glissé Mavuba.