Selon ses avocats, Marcelo Bielsa vient de gagner une importante bataille face au LOSC qui, de son côté, insiste sur le fait qu'aucune infraction aux dispositions de la Charte du Football Professionnel n'a été retenue par la Ligue.
Le 1er contrat signé par Marcelo Bielsa avec le LOSC en février 2017 est-il valable, reconnu ? Oui, a répondu la Ligue de Football Professionnel, selon les avocats du coach argentin.
"En quelques mots, la LFP reconnait la validité de ce pré-contrat comme fixant les modalités contractuelles de leur collaboration à compter du 1er juillet 2017, explique un communiqué des avocats de Bielsa. La LFP reconnait donc que les contrats du 14 février et du 1er juillet 2017 forment un ensemble contractuel indivisible opposable au club du LOSC. Nous vous rappelons que l’objet de cette commission était avant tout de purger le risque de nullité du pré-contrat du 14 février 2017 au regard de l’article 654 de la charte et du fait sa non homologation par la LFP. Ce risque de nullité est donc définitivement écarté."
Ce contrat est important car il contient une clause dite parachute stipulant que "si le club décidait de rompre et/ou de résilier le présent contrat avant son terme convenu et faisait pour n'importe quelle raison arrêter le technicien dans l'exercice de ses fonctions et facultés citées dans le présent contrat, il devra l'indemniser par le paiement de toutes les quantités prévues dans celui-ci pendant la durée en vigueur précisée".
"Le seul contrat de travail applicable est le dernier en date à savoir celui homologué par la LFP le 20 juillet 2017. Rappelons que Marcelo Bielsa multiplie les procédures et les demandes depuis le mois de novembre 2017", répond de son côté le LOSC dans un communiqué.
Commission juridique LFP : aucune infraction retenue à l’égard du LOSC au sujet du contrat de M.Bielsa
— LOSC (@losclive) 9 février 2018
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"Ce contrat prévoyant la clause d’indemnité de licenciement forfaitaire sera opposable au LOSC devant toutes les juridictions ordinaires"
Marcelo Bielsa s'appuie dessus pour justifier sa contestation de tout licenciement pour faute grave. Le contrat signé en juillet était le seul communiqué par le club à la LFP. Il était moins précis et moins favorable à Marcelo Bielsa. Selon l'Equipe, même le directeur juridique n'était pas au courant de la signature du 1er contrat.
"C’est donc une belle victoire pour M. Bielsa car ce contrat prévoyant la clause d’indemnité de licenciement forfaitaire sera opposable au LOSC devant toutes les juridictions ordinaires, explique Maître Brusa et ses collaborateurs. Compte tenu de ce qui précède, la Ligue a donc décidé de ne sanctionner aucune des parties, mais ce n’était pas que subsidiaire."
"Aucune sanction n’a ainsi été prononcée contre le club dans cette affaire de prétendu « contrat caché », insiste de son côté le LOSC . La commission juridique confirmant qu’aucune information ne lui avait été dissimulée contrairement à certaines allégations médiatisées plusieurs semaines auparavant."
Lundi, une première audience a eu lieu au tribunal de commerce dans le conflit qui oppose le LOSC à Bielsa. L'affaire a été renvoyée au 19 février. Une audience des prud'hommes est fixée au 13 mars. L'entraîneur argentin demande plus de 18,6 M€ d’indemnités suite à son licenciement du Losc pour faute grave en décembre. 18 682 958 € exactement décomposés en 13,6 M€ de salaires et 5 M€ de préjudices.