La présidente du Front national Marine Le Pen a annoncé mardi à Arras (62) sa candidature comme tête de liste pour les élections régionales en décembre. Elle a répondu aux questions de Vincent Dupire et Virna Sacchi de France 3 Nord-Pas-de-Calais Picardie.
Longtemps indécise, Marine Le Pen a finalement répondu à l'appel des élus FN de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais de se lancer dans la bataille des élections régionales de la future grande région. « J'ai toujours pensé qu'on pouvait gagner ces élections. Les électeurs des deux régions ont toujours mis le Front national en tête dans toute une série de scrutins différents ».
Ce faisant, Mme Le Pen, qui mènera son parti à l'élection présidentielle en 2017, s'expose à devoir cumuler une fonction exécutive importante en cas de victoire en décembre et une rude campagne électorale. Une éventualité qu'elle souhaite faire assumer à ses vice-présidents : « c'est collectif la présidence d'une région. Les habitants comprendront que je me mette en congé pour la présidentielle ».
je donnerai l'intégralité de mon programme en octobre
Hormis une « régionalisation » de la préférence nationale, concept cher au Front national (« les habitants doivent être les premiers servis ») et des critiques contre « l'UMPS », Marine Le Pen n'a pas donné les axes précis de son programme : « je donnerai l'intégralité de mon programme en octobre ».
Sur la question de la future capitale régionale (Lille ou Amiens ?), la présidente de Front national a rejeté la responsabilité sur le gouvernement qui aurait déjà choisi la cité nordiste. Mais soucieuse de ne pas heurter les Picards, Mme Le Pen a affirmé qu'elle lutterait « contre la métropolisation » : « je refuse que la métropole aspire tous les centres de décision, tous les centres économiques et tous les services publics ».