L'organisation Citizen UK a interviewé 33 mineurs placés dans des centres d'hébergement partout en France après le démantèlement du camp de Calais. Certains ont fait état d'abus.
Le journal anglais The Independent relaie les accusations d’une organisation humanitaire britannique, Citizen UK, envers la France. Elle affirme que des mineurs placés en centre d’hébergement après la démolition du camp de Calais vivraient dans des conditions anormales voire illégales.
Travail illégal
L’ONG dit avoir joint par téléphone 33 garçons mineurs placés dans des centres français. Si tous constatent des sanitaires fonctionnels et des repas servis, 24% n’ont en revanche pas reçu de vêtements propres à leur arrivée. Trois d’entre eux ont affirmé que des adultes vivaient avec eux dans les structures réservées aux mineurs."ça ressemble à une prison" témoigne l’un d’entre eux. "Nous n’avons rien pour jouer, nous restons tout le temps dans nos chambres et nous ne sommes pas en sécurité. Nous vivons au milieu d’adultes, âgés de plus de vingt ans."
Plus grave encore, trois autres jeunes disent avoir dû travailler dans des cultures de fruits qui fourniraient des supermarchés.
Le Royaume-Uni en ligne de mire
"Même si les centres d’hébergement sont, en règle générale, un endroit sûr pour les enfants, ils ne peuvent pas servir d’excuse pour retarder le transfert de ces enfants vers le Royaume-Uni" a développé la rabbin Janet Darley, une cadre de l’association.Le gouvernement britannique est critiqué pour être revenu sur sa promesse d’accueillir, comme l’avait annoncé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve "tous les mineurs isolés présents à Calais dont les attaches familiales en Grande-Bretagne sont établies".