La protestation contre les ordonnances signées par Emmanuel Macron vendredi dernier continue. Après la CFTC et la CFDT le 18 septembre, c'est au tour des routiers de CGT et FO de montrer leur mécontentement.
Pour faire barrage à la réforme du Code du travail, les routiers CGT et FO annoncent des "actions fortes et visibles" dans toute la France lundi matin.
En ce qui concerne les Hauts-de-France, les représentants syndicaux ont annoncé, à nos confrères de la "Voix du Nord", que les opérations escargot seraient limitées. Mais des perturbations sont à attendre dans toute la région. Certaines zones clé ont été ciblées par les conducteurs routiers : la platerforme multimodale Delta 3, le CRT de Lesquin, ou encore Artoipôle (une zone industrielle à côté d'Arras).
Dans un communiqué de presse, la CGT-Transports résume les raisons de leur mobilisation. L'organisation syndicale y détaille ses arguments contre les ordonnances signées par le président de la République: "Mesures de licenciements facilitées", "possibilité de déroger aux conditions d’ancienneté dans l’entreprise"...
Les usagers de la route se préparent à des perturbations
Dans les stations service, l'affluence a augmenté en prévision des perturbations de lundi. Les pompistes reconnaissent que la fréquentation est à la hausse. A Lens, Lille ou Dunkerque, ils ont parfois vu leur clientèle augmenter de 50%. D'autres l'ont vu bondir, "3 à 4 fois plus que d'habitude" confie un employé d'une station essence de Villeneuve d'Ascq. Pour autant, il n'est pas nécessaire de paniquer. Tous confirment qu'il n'y pas de pénurie à l'heure qu'il est : "Nous avions prévu le coup, pour l'instant il ne faut pas être inquiet."
Essence : menace de blocage des routiers
Par anticipation, le gouvernement a publié samedi un arrêté autorisant les transporteurs d'hydrocarbures à déroger temporairement aux règles en matière de temps de conduite et de repos, afin de faciliter les approvisionnements en carburant.