Chasseurs, mais aussi associations de protection de la forêt s'accordent pour ne pas suivre le plan de prélèvement de 150 à 180 cerfs. Une quantité évaluée par l'ONF, validée par la préfecture, et jugée trop importante par les manifestants.
Pour l'Office National des Forêts, il faut prélever des cerfs en forêt de Mormal car la faune est trop importante, détériore la flore et empêche, en somme, de regénérer la forêt. Les petits arbres replantés par l'ONF seraient en effet les premières victimes des cervidés.
Face à ce constat, l'ONF, qui estime la population de cerfs à environ 450 individus en forêt de Mormal a proposé des prélèvements sur la saison de chasse de l'ordre de 150 à 180 cerfs à la préfecture du Nord qui a validé cette proposition.
Mais les associations de défense de la forêt et les chasseurs ne l'entendent pas ainsi. Cette proportion est jugée bien trop importante pour ces deux parties qui, rassemblées à Locquignol ce dimanche 6 novembre, ont appelé à revoir ces chiffres.
Du côté des chasseurs, même constat : les cerfs sont 300 en forêt de Mormal et non 450, comme l'estime l'ONF. Du coup, comme le remarque Joël Deswarte, président de la Fédération des chasseurs du Nord, si on se réfère à l'arrêté préfectoral (qui se base sur les chiffres de l'ONF) "en tuant 150 cerfs, on réduit la population de cervidés de moitié et non du tiers".
Et ce plan de chasse signé par le préfet oblige ! Une fois signé, c'est un arrêté préfectoral qui doit être respecté par les chasseurs, "sinon l'ONF met des amendes aux adjudicateurs et des malus sur les baux de chasse, donc l'incidence financière est très très lourde".
La balle est actuellement dans le camp de la préfecture du Nord qui, par le passé avait déjà réévalué le plan de chasse à la baisse. Cela serait quand même mal engagé pour cette fois estime Joël Deswarte... Affaire à suivre.