A Bailleul, on expérimente sur cinq ans un quartier où la moitié des logements est réservée aux déficients intellectuels. La structure d'accompagnement est intégrée, et travaille avec ces personnes à améliorer leur autonomie.
A Bailleul, on expérimente une formule unique pour valoriser l’indépendance des personnes handicapées. Dans le quartier Bel’Attitudes, il y a soixante logements, dont la moitié est réservée à des déficients intellectuels. Le centre du quartier : une structure où une trentaine de salariés se relaient pour les accompagner.
Accompagnement personnalisé
Chaque matin et chaque soir, ils rendent visites aux personnes prises en charge. L’accompagnement est personnalisé, selon les difficultés de l’habitant. Certains ont besoin d’aide pour leur toilette, leur repas, ou leurs courses. Des ateliers sont organisés pour aller vers de plus en plus d’autonomie, comme celui pour apprendre à gérer un budget.Guy Wallin a 58 ans, il n’avait jamais habité seul, et ne partirait pour rien au monde : "Ah ça a été un peu dur au départ. Il y a beaucoup de choses que je ne savais pas faire comme faire du café, me laver… Je fais la vaisselle maintenant."
Une structure unique
80 % vivaient auparavant dans un établissement spécialisé, les autres dans leurs familles. Habiter dans le quartier ne revient pourtant pas plus cher qu'en établissement spécialisé. Et plus besoin de changer de structure au fil de son évolution."Si une personne accompagnée ici perd en capacités, c’est l’accompagnement qui va s’adapter, la personne va rester dans son domicile et conserver l’ensemble de ses repères." résume Karine Van-Lierde, la directrice de Bel'Attitudes
Le projet reste expérimental pour cinq ans, mais une quarantaine de personnes sont déjà sur liste d'attente...