A l'approche du carnaval de Bailleul, la mairie et la sous-préfecture communiquent sur une sécurité renforcée en raison du risque terroriste. Ici, comme à Dunkerque, des périmètres de sécurité seront mis en place, ainsi que des fouilles systématiques.
Sur la place de la petite ville de Bailleul, 14 000 habitants et l'immuable friterie. A quatre jours de l'évènement, ici, on ressent une certaine inquiétude. Cette année Bailleul aussi sera sous haute protection et le carnaval encadré par les forces de sécurité. "Il faut savoir que tous les ans, il y a énormément de monde au carnaval", explique Sandrine Allegre, propriétaire de la friterie de Bailleul. "Je ne vois pas comment ils vont réussir à fouiller tout le monde."
L'âme du carnaval sera néanmoins préservée. C'est en tout cas la promesse du maire, mais il était hors de question d'ignorer la menace terroriste élevée sur le sol français. "J'ai toujours dit qu'il n'était pas question de se coucher devant les terroristes", précise Marc Deneuche, Maire de Bailleul. "Il faut que l'on garde nos traditions, notre culture, mais en toute sécurité."
Fouilles systématiques
Comme à Dunkerque, la ville de Bailleul a mis en place des périmètres de sécurité, des points de passage obligatoires avec fouilles systématiques etc. Un système antibélier sera également délimité et de nombreux policiers, gendarmes et militaires seront présents. En tout, il y aura 1 agent de sécurité pour 100 personnes."Ce sont des lieux de sociabilité qui amènent énormément de monde : on est toujours sur 5 000, 10 000, 20 000 personnes", ajoute Eric Etienne, Sous-Préfet de Dunkerque. "Dès lors, c'est un lieu sensible, par définition."
Une sécurité qui a prix : un surcoût de 26 000 euros pour la ville de Bailleul. Dunkerque, elle, a dû payer 100 000 euros pour l'emploi de 120 agents de sécurité privés.