Concrètement, si les voitures ne sont pas interdites, elles n'ont plus le droit de doubler les vélos sous peine d'une amende de 58 euros.
Alors qu'Anvers, Gand ou d'autres villes belges comme Bruxelles limitent de manière drastique la présence de véhicules dans leurs centres-villes, en fonction des émissions de CO2 de ces derniers ; Poperinge, dans les Flandres belges, franchit un nouveau pas en donnant la priorité systématique aux vélos et en interdisant de doubler ces derniers dans son centre-ville. Une mesure qui succède à celle d'une limitation de vitesse à 30 km/h.
Selon Klaas Verbeke, échevin à la mobilité à Poperinge, quelques dizaines de communes dans les Flandres belges ont déjà entériné la mesure. L'élu cite notamment Gand, Courtrai, Ostende et d'autres communes plus petites. Même si "cette mesure ne donne pas de résultat en deux jours mais en quelques mois", il s'agit surtout d'éviter les accidents. Les écoles du centre-ville auraient mis une certaine pression pour que cela se fasse dès cette rentrée scolaire de septembre.
Avec son équipe, Klaas Verbeke a mis en place cette mesure dès le 1er septembre dernier. Toutes les écoles de la ville ne sont pas concernées en revanche, comme celles situées en périphérie. Mais elles n'ont pas de rue exigües, en sens unique. Or c'est bien là que le problème de sécurité se pose. "Le danger ce sont ces rues en sens unique. Souvent Etroites, et quand les voitures qui l'empruntaient avaient la possibilité de doubler, elles se retrouvaient souvent nez à nez avec un autre vélo qui venait en face", explique l'élu.
Désormais, il est interdit de doubler les vélos dans ces rues. Sous peine d'une amende de 58 euros. Maintenant, les gens doivent s'adapter. "Ça ne marche pas en deux jours, mais il faut quelques mois pour avoir des résultats". Pour le moment, quelques retours d'automobilistes estiment qu'ils perdent du temps à ne pas pouvoir doubler les vélos, mais il s'agit en fait davantage de "frustration" que de "réelle critique", estime Klaas Verbeke cité par La Voix du Nord.
Les "rues scolaires" de Bailleul ou de Lille
Un exemple pour Lille ou Bailleul ? En tout cas, pour le moment, les deux communes ont déjà pris des décisions en ce sens. À Bailleul, une initiative a vu le jour en juin 2021. Sous la forme de "rues scolaires", fermées à la circulation automobile aux horaires d'entrée et de sortie des écoles. Le dispositif a plusieurs avantages. Il répond à la problématiques des "drive" : "alors que chaque jour près de 900 enfants fréquentent les 10 écoles de la ville de Bailleul, le stationnement anarchique et les manoeuvres hasardeuses des automobilistes aux heures d’entrée et de sortie des élèves représentent un danger quotidien. La municipalité a donc décidé de prendre ce problème à bras le corps et d’expérimenter une première 'rue scolaire'", confirme la ville de Bailleul avant de préciser que le dispositif, qui permet de retrouver une rue plus sécurisée, plus apaisée et moins polluée, sera étendu à d’autres écoles après concertation. A Lille, 15 rues pour 21 écoles ont été concernées progressivement depuis l'automne 2020.
Plus d'informations à suivre.