Une grosse centaine de personnes s'est réunie à Méteren ce samedi matin pour protester contre le projet de méthanisation au pied des monts de Flandres.
Près de 150 riverains se sont réunis ce samedi matin pour protester contre le projet d'unité de méthanisation au pied des monts de Flandres. Ce projet, porté par sept agriculteurs, est prévu sur un terrain à Bailleul, limitrophe à Méteran.
Mais l' "usine" de méthanisation est contestée par les riverains, qui craignent des nuisances sonores et olfactives. Surtout, la méthanisation est un procédé de valorisation des déchets agricoles de plus en plus contesté pour son impact pas forcément positif sur l'environnement.
"Avec la méthanisation, il y a beaucoup d'argent à se faire. À la base l'idée, c'est de valoriser les déchets, on n'a rien contre. Mais là, les agriculteurs cherchent juste un moyen de toucher les subventions", regrette Élisabeth Vandersluys, la présidente du Comité de protection de la campagne bailleuloise et ses environs, l'association qui organisait l'événement.
Surtout, l'unité de méthanisation prévoit de s'installer au pied des monts de Flandres, un site naturel dont certaines parties sont protégées. "La méthanisation, c'est contesté. On sait que ça pollue les sols."
La méthanisation consiste en effet à chauffer des déjections animales et des résidus de cultures intermédiaires (avoine, orge...) à 38 degrés pendant au minimum 40 jours. Le mélange dégage ainsi du méthane, un biogaz ensuite converti en électricité. Le résidu de cette transformation s'appelle le digestat, il sert d'engrais pour les agriculteurs qui l'épendent sur leur terres.
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"Mais ce biogaz n'a de bio que le nom, qu'on ne vienne pas nous parler de transition énergétique", précise Elisabeth Vandersluys. Le digestat est en fait un concentré d'éléments chimiques, comme l'azote ou le phosphore, qui polluent les sols quand ils sont reversés dans la terre.
Les opposants au projet craignent aussi un impact négatif sur le tourisme. Ils ont donc créé une pétition contre le projet. Elle réunit déjà plus de 1000 signatures en ligne "1700 avec les signatures sur papier".