A quoi ressemblent ces endroits ? Comment les habitants accueillent-ils la nouvelle ? France 3 s'est rendu sur place.
Spartiate mais fonctionnel. A Bailleul, c'est un ancien hôtel formule 1 qui a été choisi pour accueillir des migrants acheminés du camp sauvage du Puythouck près de Grande-Synthe.
Lieu de passage
Un lit, un évier, l'endroit n'a pas vocation à être un lieu de vie, mais un lieu de passage, comme l'a souligné le Préfet du Nord Michel Lalande.
"Offrir un hébergement pour éviter la reconstitution de camps et, dans le même temps, répondre à un défi humanitaire qui est de pouvoir orienter ces migrants vers des lieux de vie qui correspondent à leur propre réalité" a déclaré l'élu, rappelant le double objectif de la mesure.
La durée de séjour autorisée est en effet de seulement huit jours. 45 places sont disponibles.
L'ancien hôtel est déjà un foyer d'accueil pour demandeurs d'asile depuis début juillet, et il n'y aura pas d'autre structure à Bailleul.
De quoi rassurer le maire, Marc Deneuche, pris par suprise par l'annonce du ministre de l'Intérieur et qui a assuré rester vigilant pour ne pas imposer à ses administrés la situation de Calais.
Un autre centre à Troisvaux
A Troisvaux, l'autre commune choisie par l'Etat, vingt-deux Kurdes sont logés dans l'abbaye de Belval depuis 2 mois. L'édifice compte 60 places au total.
On est donc loin du chiffre annoncé de 300 migrants pris en charge. Le préfet assure chercher d'autres solutions.