Benoît Brunet et le quatre sans barreur médaillés de bronze aux championnats d'Europe d'aviron, les JO de Paris 2024 en ligne de mire

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Benoît Brunet, natif du Nord et licencié en Picardie, a décroché le bronze lors des championnats d’Europe 2024 d'aviron, ce dimanche 28 avril, avec le quatre sans barreur. Un rendez-vous et un résultat important sur leur chemin vers les Jeux olympiques de Paris, à un peu plus de trois mois de l'événement.

Quelques heures après avoir obtenu la médaille de bronze des championnats d'Europe d'aviron, à Szeged (Hongrie), avec le quatre sans barreur, Benoît Brunet a exprimé de la satisfaction. Joint au téléphone, le natif de Tourcoing (Nord), qui est licencié au club de Saint-Quentin (Aisne), explique que l'événement représentait la première sortie de l'année pour le quatuor. "On a réussi à remettre tous les automatismes de l’an dernier et ça montre qu’on est encore là."

Les championnats d'Europe sous forme de répétition des Jeux

Face à des équipages qui ont pu se rôder lors des premiers rendez-vous internationaux, l'objectif de monter sur la boîte est donc réussi. Être alignés dans cette compétition, était aussi l'occasion pour les quatre hommes de savoir où ils en sont dans leur préparation olympique et de "prendre des informations" sur leurs adversaires.

Et notamment se comparer aux britanniques, champions d'Europe pour la quatrième fois de suite et double champions du monde. "On n'a jamais été aussi proche d'eux", rapporte Benoît Brunet, qui voit une progression du bateau tricolore au départ et dans le final.

S'ils ont effectué leur première sortie de l'année en compétition, c'était une volonté de réaliser un travail de préparation plus approfondi sur le foncier. Cette compétition a aussi d'autres atouts, celle d'avoir plusieurs similitudes avec ce qu’il va se passer à Vaires-sur-Marnes (site des Jeux de Paris 2024, en Seine-et-Marne) lors des JO. "Il y a le même nombre d’engagés, le système de course est le même où les deux premiers passent les séries", avec une finale qui se déroule quelques jours plus après.

Des repères pris sur le futur site olympique

C'est notamment sur le futur bassin olympique, près de Paris, que Benoît et ses coéquipiers se retrouvent pour des sessions d'entraînement. Un site "qu'on a vu un peu changer", témoigne-t-il, avec la mise en place des installations. "Tous les kilomètres faits là-bas nous mettent encore plus dans le bain des Jeux."

Ces entraînements sont essentiels pour prendre des repères visuels, mais aussi pour se rendre compte des conditions climatiques que propose le bassin. "Ça peut être venteux. Ça permet de s’habituer à des conditions qui peuvent être changeantes et surprenantes."

Quand on lui évoque les Jeux, Benoît raconte avoir régulièrement "le décompte du nombre de jours" qu'il reste. Il n'a d'ailleurs pas hésité quand on lui a demandé le jour de la date du début des épreuves, le 28 juillet, jour des séries, avant la finale le 1er août.

J’apporte mon expérience à des rameurs qui sont plus jeunes. C’est une belle alchimie qui se fait entre nous quatre.

Benoit Brunet - membre de l'équipe de France d'aviron du quatre sans barreur

Celui qui a découvert l'aviron "sur le tard", à 14 ans, grâce à l'aviron boulonnais, en faisant des initiations dans les écoles, est devenu un élément essentiel du quatre sans barreur. "J’apporte mon expérience à des rameurs qui sont plus jeunes. C’est une belle alchimie qui se fait entre nous quatre." Benoît a le rôle de celui qui prend en main le bateau, à l’intérieur. Il voit les quatre membres de l'équipage français monter "en compétences".

Désormais triple médaillés de bronze lors des championnats d'Europe, Benoît s'est spécialisé dans cette discipline en 2017. Le quatre sans barreur : "c’est un bateau avec quatre rameurs et chacun une rame. C’est un bateau très compliqué à monter en France, même s’il y a un historique de médaille (bronze lors de JO de Pékin, en 2008)."

En effet, il demande une organisation logistique pour que chacun des éléments qui le composent puisse se préparer et s’entraîner ensemble.

En décrivant ce que lui procure ce sport : "beaucoup de douleur", sourit-il quelques heures après la course de ce dimanche. Mais il évoque également : "beaucoup de plaisir, de partage, un sport nature". Il se remémore alors tout le chemin parcouru jusque ici, de ces débuts à Boulogne-sur-Mer, à son club actuel, l'aviron Saint-Quentinois. "Je suis vraiment content de l’avoir découvert". Le tout dans une région qu'il "adore", qu'il définit par son "énorme force sur le partage".

Au vu, du nombre de personnes que je connais qui ont pris les billets, ça va être un immense partage.

Benoit Brunet - membre de l'équipe de France d'aviron du quatre sans barreur

Dans la dernière ligne droite des Jeux, il a désormais la tête tournée vers cet objectif et prévoit un énorme moment de partage. "Au vu, du nombre de personnes que je connais qui ont pris les billets, ça va être un immense partage. Ça fait extrêmement plaisir." Il voit également l’engouement prendre au travers de ses enfants qui dans leurs écoles travaillent sur les Jeux. Il est également fier d’avoir emporté dans leur aventure "énormément de monde". Ce qui est déjà une réussite, explique-t-il.

Benoît Brunet et ses coéquipiers ont dorénavant moins de 90 jours pour rendre cette réussite encore plus mémorable. Cela passe par une participation à la prochaine étape de coupe du monde à Lucerne, fin mai et l'officialisation de leur sélection dans le bateau.

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