Braderie de Lille : pourquoi certains brocanteurs professionnels ne viendront pas cette année

Les nouvelles conditions d'organisation de la braderie de Lille compliquent la tâche des brocanteurs et antiquaires de métier. 

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"L’an dernier, quand la braderie a été annulée, on a accueilli des brocanteurs extérieurs pour la recréer dans un lieu sécurisé. Cette année, il n’y a pas eu de concertation avec la mairie, aucune communication. Les gens étaient dans l’indécision, on s’est résigné et puis on a commencé à s’organiser."

Aurait-ce été donc une question de timing ? Cette année, quelque 120 exposants, dont 25 permanents du Village des Antiquaires de Saint André, ne se rendront pas à la braderie de Lille, comme l’explique le responsable du Village, Pierre Nihoul.



Pas un boycott


Pour lui, qui ne doute pas de la difficulté pour la mairie de gérer cet événement, il ne s’agit pas d’une démarche de boycott ou d’une revendication : les brocanteurs professionnels ont simplement essayé de faire au mieux.

L’an dernier, la braderie de Lille avait été annulée à cause du risque élevé d’attaque terroriste. Cette année, la mairie avait décidé en mars de maintenir l’événement mais en bousculant un certain nombre de traditions.

Ces changements se sont notamment traduits par la création d’un "axe de la chine", qui cantonne  les brocanteurs et antiquaires professionnels aux boulevards Louis XIV, Liberté et aux rues adjacentes.

"Ça devient un peu compliqué niveau logistique, regrette Pierre Nihoul. On a des emplacements limités à quatre mètres sur huit, on n’a plus le droit d’entreposer les camions, non plus… C’est un peu décevant."

Autre problème mis en avant : l’interdiction pour les commerçants non-lillois de brader, au détriment de leurs confrères de la métropole.

Le prix également, a pu être un frein pour certains, même si Pierre Nihoul ne veut pas généraliser. 250 euros l'emplacement, alors qu'ils étaient gratuits il y a deux ans. Quand le village des antiquaires demande 150 euros pour assurer notamment la communication et le nettoyage.


"Ça va être joyeux"

"Il ne faut pas que la braderie devienne une punition. L’an dernier, chez nous, les visiteurs étaient contents j’étais presque surpris ! ça va être joyeux : on a un bar associatif, on va faire des moules frites. On veut retrouver cet ancien esprit de la braderie qu’on a perdu. Ces derniers temps, c’était un peu n’importe quoi… " soulève Pierre Nihoul.


Les exposants tiendront leurs stands du jeudi 31 août au dimanche 3 septembre.
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