Six mois après la mort de Ginette Alvarez, une femme de 57 ans décédée à Beauvois-en-Cambrésis, un collégien de 15 ans affirme être l'auteur de cet assassinat. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Six mois de silence. Un silence sans doute lourd à porter. Et ce jeudi, des aveux et une mise en examen. L'enquête sur la mort de Ginette Alvarez s'est fortement accélérée ces dernières heures.
C'est jeudi matin, dans un collège du secteur, que l'affaire a connu un rebondissement complètement inattendu. La Voix du Nord qui a révélé l'information raconte que l'adolescent de 15 ans s'est confié à ses camarades de classe. "Je vais avouer un meurtre", leur a-t-il confié, selon le procureur de la République de Douai, Frédéric Teillet. Rapidement, l'établissement prévient la gendarmerie. Le mineur est interpellé et placé en garde à vue.
Aux enquêteurs, il confirme ce qu'il a dit à ses amis collégiens et affirme être l'auteur de l'assassinat de Ginette Alvarez, qu'il ne connaissait pas.
Jeudi 19 octobre, le corps d'une femme est découvert sans vie à Beauvois-en-Cambrésis par des promeneurs. Sur un chemin de campagne qui relie le village à Caudry. La vicitime est en tenue de sport. On croit d'abord à un malaise. Puis les gendarmes découvrent une plaie sur le haut du corps. L'autopsie le confirmera, c'est bien une arme blanche qui est à l'origine du décès de Ginette Alvarez, 57 ans, une femme discrète originaire de Caudry, qui avait l'habitude de parcourir plusieurs fois par semaine ce sentier réputé passant.
"Sous le coup de la colère"
Le collégien raconte avoir agi sous le coup de la colère, suite à une dispute avec ses parents. Il ne connaissait sans doute pas sa victime. Pour "vérifier" ses aveux, il a été transporté sur les lieux du crime ce vendredi. Il a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.
Il déclare être parti de chez lui avec l'intention de tuer quelqu'un
"De ce qu'il dit pour l'instant, il déclare être parti de chez lui avec l'intention de tuer quelqu'un, sous le coup de la colère, et pour voir ce que cela faisait" a précisé à l'AFP le procureur de la République de Douai, Frédéric Teillet,
"Il n'y avait aucun motif clair et net, il ne connaissait pas cette personne, il ne lui en voulait pas, il n'en voulait pas à son argent", ajoute-t-il. "On va prendre le temps de vérifier son état psychologique, voire psychiatrique".
Les enquêteurs restent prudents. Que s'est-il vraiment passé ? Pourquoi ce geste ? Dans quelles circonstances exactes ? De nombreuses questions restent en suspens.