La maison Sophie Hallette, une institution de la dentelle de Caudry recherche 10 personnes en CDI pour des métiers d'exception. Les employeurs veulent des personnes motivées, avec ou sans expérience dans le domaine.
Un poste dans une maison prestigieuse, pour travailler sur un produit régional et en CDI ? Vous ne rêvez pas, les bonnes nouvelles existent encore.
La maison Sophie Hallette est une institution de la dentelle de Caudry et a vu son travail mis sur le devant de la scène par des stars comme Lady Gaga ou Adèle grâce à sa collaboration avec des grands couturiers.
Ses pièces ont également servi aux embellissements d'une robe historique, celle du mariage Kate Middleton avec le prince William.
Le secteur a le vent en poupe et, pour suivre la demande, l'entreprise recrute actuellement 10 personnes en CDI, pour une rémunération allant de 1750e à 2800e selon les postes. L'occasion de découvrir de nouveaux métiers, comme tulliste ou bobineur. C'est d'autant plus vrai que l'employeur n'exige pas d'expérience dans ce domaine spécifique.
Un savoir-faire centenaire
A Caudry, la reprise de l'activité est tout un symbole. Leur ville partage avec Calais le titre de capitale mondiale de la dentelle. Un artisanat et un art que les acteurs locaux perfectionnent depuis le XIXème siècle. Le succès du savoir-faire nordiste atteint son pic vers 1880 et crée une attraction inédite sur le territoire. C'est en plein dans cette vague qu'est créée la maison Sophie Hallette, en 1887.
Entre 1804 et 1911, Caudry gagne ainsi plus de 11 000 habitants et son architecture s'émaille de maisons de couture et d'ateliers textiles. Brutalement mis à l'arrêt par la Première Guerre mondiale, le secteur a pourtant su se redresser et innover.
L'occasion rêvée pour changer de vie
Pour Sébastien Cuvelier, 43 ans, ancien monteur de ligne dans le secteur automobile, la journée de recrutement dans les dentelles a fait son effet.
Il a été reçu le 19 janvier et convoite le poste de tulliste, où il se voit déjà pour son changement de vie post-confinement. "Je me verrais bien sur les métiers à tisser. Il faut être minutieux, précis... J'ai beaucoup d'espoir d'être embauché, on verra bien" sourit-il.
S'il fait partie des heureux élus, il commencera sa nouvelle activité dès la fin février.
Comme la maison Hallette, d'autres entreprises du secteur sont à la recherche d'employés. Selon Valérie Delay, directrice de l'association Cambrésis Emploi, qui a organisé le recrutement : "Il y a encore des besoins au niveau des entreprises du territoire. Il y a des métiers qui parfois sont méconnus, ou qui ont évolué !"