Suite à un appel à la grève lancé par une intersyndicale de la police municipale, de nombreux agents des Hauts-de-France ont pris part au mouvement social ce dimanche 24 décembre 2023. La police municipale revendique une meilleure prise en charge sociale de leur profession.
Après plusieurs semaines de menaces, le passage à l'acte. Ce dimanche 24 décembre 2023, suite à un appel lancé par une intersyndicale, la police municipale française est entrée en grève. Aucune permanence ne sera assurée par les équipes grévistes en ce jour de Réveillon.
► À LIRE AUSSI : "On n'est pas des sous-policiers" : cinq questions sur la grève des policiers municipaux le 24 et le 31 décembre
"On dit stop"
Un mouvement, soutenu par huit syndicats regroupés dans le collectif "Policiers municipaux en colère", qui devrait d'ailleurs se répéter le 1er janvier 2024, usant à bon escient des fêtes de fin d'année comme coup de projecteur.
Depuis des années nous sommes une force de remplacement de la police nationale, qui nous sollicite beaucoup au moment des fêtes pour prendre la relève.
Aymeric Descarpentries, président de l'association des policiers du Nord
"Depuis des années nous sommes une force de remplacement de la police nationale, qui nous sollicite beaucoup au moment des fêtes pour prendre la relève. Mais cette année on dit stop", fustige Aymeric Descarpentries, président de l'association départementale des policiers du Nord, qui soutient l'appel à la grève de l'intersyndicale. "Ça fait des années que l'on collabore, mais maintenant on attend notre volet social."
Plus d'avantages sociaux
Dans le nord de la France comme sur tout le territoire national, les 26 000 agents de police nationale ont des revendications bien précises. En particulier, la grève instaurée ce dimanche se focalise sur la prise en compte des primes de police dans le calcul de leur retraite. "Les pompiers, qui sont pourtant des agents territoriaux comme nous, ont une prime de feu qui compte dans leur retraite, on aimerait qu'il en soit autant pour notre profession", déplore Aymeric Descarpentries. "Nous sommes les grands oubliés du gouvernement."
Les pompiers, qui sont pourtant des agents territoriaux comme nous, ont une prime de feu qui compte dans leur retraite, on aimerait qu'il en soit autant pour notre profession.
Aymeric Descarpentries
Pour réclamer une valorisation sociale de leur profession, les agents de police se rassembleront également devant les préfectures et les sous-préfectures de chaque département le samedi 3 février 2024. "Nous savons que le calendrier à tenir pour faire valoir nos demandes sera long. Mais nous sommes prêts à pousser la grève jusqu'aux Jeux Olympiques, pendant lesquels de nombreux collègues seront missionnés, voire après s'il le faut."