La sortie de "L'amour ouf", le dernier film de Gilles Lellouche est prévue le mercredi 16 octobre 2024. L'histoire de Clotaire et Jackie, deux adolescents amoureux que l'on suit sur plusieurs décennies. Le film ayant été tourné dans le Nord, la seule avant-première nationale aura lieu dimanche 13 octobre à Lomme, en présence de la comédienne de Valenciennes Mallory Wanecque. Interview.
L'amour ouf, de Gilles Lellouche, sortira dans les salles de cinéma françaises le 16 octobre 2024. Le film décrit comme une comédie romantique ultra-violente, présenté en compétition officielle au festival de Cannes 2024, est adapté d'un roman irlandais. Cette folle histoire d'amour sera diffusée en avant-première nationale le 13 octobre 2024 à Lomme, en présence de l'équipe de tournage. Une fierté pour Mallory Wanecque, actrice du Nord à l'affiche aux côtés de François Civil et Adèle Exarchopoulos. Elle répond à toutes nos questions.
L'avant-première nationale du film L'amour ouf aura lieu à Lomme, près de Lille. Ça doit vous faire plaisir, en tant que nordiste ?
C'est vrai qu'on n'a fait qu'une avant-première à Paris pour la famille et les amis. La seule vraie avant-première sera tournée dans le Nord et diffusée dans toute la France en simultané, je suis trop contente. Ça va être trop cool. Trois salles rien que pour nous dans le cinéma de Lomme ! Je suis vraiment fière.
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Vous en êtes où en ce moment ?
Je viens de finir le tournage du Gang des Amazones et techniquement aujourd'hui, c'est mon seul jour de repos de la semaine donc je suis dans mon lit, entourée de nourriture et je lis des scénarios ! [Rires].
Le Gang des Amazones ?
Oui, c'est un film de Mélissa Drigeard, avec un beau casting. Déjà Laura Felpin, ma chouchoute, et Kenza Fortas, qui jouait dans Shéhérazade et qui est devenue ma grande amie. On défend une histoire vraie, celle de cinq femmes qui ont commis une série de braquages dans la région d'Avignon à la fin des années 80.
C'est mon kiff, le danger, les pistolets, j'aime trop ça. Et c'était la première fois que je tournais dans le Sud !
Vous allez avoir plein de premières fois, à 18 ans seulement... Mais pour L'Amour ouf, ce n'était pas la première fois que vous tourniez dans le Nord !
Non, j'ai tourné Les Pires, mon premier film qui m'a valu de monter les marches à Cannes, à Boulogne-sur-Mer. C'est grâce à lui que tout est parti. Et pour L'amour ouf, on a tourné à Dunkerque et j'en suis fière, fière de ma région, de montrer des lieux incroyables pas forcément connus.
Ce film, c'est sur la puissance d'un premier amour.
Mallory WanecqueComédienne à l'affiche de "L'amour ouf"
Quel est le pitch du film en une phrase ?
En une phrase ? Impossible ! C'est l'histoire de deux ados que tout sépare. Ils ne sont pas destinés à être ensemble, mais une blessure commune les rapproche. Lui se retrouve injustement en prison. Dix ans plus tard, il veut retrouver son premier amour, mais elle a refait sa vie. Ce film, c'est sur la puissance d'un premier amour.
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Vous jouez Adèle Exarchopoulos jeune, ça aussi c'est une fierté ?
Bien sûr ! Je l'adore. La première à m'avoir dit que je lui ressemblais, c'était Rossy de Palma à Cannes. Après, tout le monde le répétait. Jusqu'au jour où elle m'a envoyé un SMS pour me dire : "Meuf, on n'arrête pas de me parler de toi, il faut qu'on se rencontre !". Un mois plus tard, on se retrouvait toutes les deux au casting de L'amour ouf.
Le premier film qu'on m'a conseillé quand je me suis lancée dans le cinéma après un casting sauvage devant mon collège de Valenciennes, c'était La vie d'Adèle. Elle est un modèle pour moi, comme actrice mais aussi comme femme. Les films qu'elle choisit de tourner, les vêtements qu'elle porte, sa manière de parler, j'aime tout chez elle.
Vous avez passé quelques mois au cours Florent, mais vous avez arrêté.
Le théâtre n'était pas fait pour moi. Mais j'ai appris plein de choses ! Après, c'est mon quotidien qui m'enseigne le plus. Chaque jour, je réussis un truc, je fais des erreurs, et j'apprends de ces erreurs. La vie est une leçon.
Récemment vous avez été l'invitée de l'émission Quotidien sur TF1, Yann Barthès vous a présentée comme Mallory Wanecque en prononçant "Vaneck" et vous ne l'avez pas repris.
Ne m'en parlez pas ! J'étais tellement stressée que je ne m'en suis pas rendu compte ! Mais à peine j'avais fini, j'ai reçu coup sur coup des appels de ma mère et de ma grand-mère horrifiées. Elles m'ont dit : "Mallory, si tu laisses encore passer ça, la prochaine fois que tu rentres à la maison ça ira mal !"
Donc qu'on se le dise, mon nom se prononce "Ouaneck", il faudra s'y faire ! [Rires].
Un souvenir de tournage ?
Il y a cette scène, qui n'a pas été gardée au montage. Et ça me brise le cœur parce que, vous allez voir, je me suis donnée ! [Rires, encore]. On devait tourner ce plan dans les airs, où on avait l'air de s'envoler, un peu comme dans un rêve. J'ai révisé pendant trois jours et avec Malik, on a fait plein d'essais avec les cascadeurs. Il était une heure du matin, j'avais faim, j'avais froid, j'étais en tee-shirt et en short... Et là, ravitaillement. Dieu seul sait à quel point j'aime la bouffe. Alors je n’ai pas résisté, j'ai mangé des lasagnes.
J'ai eu tout juste le temps d'avaler ma dernière bouchée et de poser mon assiette qu'ils m'ont appelée pour tourner. Et pour tourner, ça a tourné ! Ils ont dû me redescendre en urgence, j'ai tout vomi et je me suis retrouvée allongée par terre en étoile de mer, tout le monde aux petits soins autour de moi. Tout ça pour pas garder la scène ! Mais bon, si le film marche, Gilles a promis de monter une version longue.
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Vous dites souvent que pour pleurer pendant un tournage, vous écoutez Sang pour sang de Johnny Hallyday à fond dans les oreillettes. Cela a été le cas sur ce film ?
C'était la chanson de mon grand-père et depuis qu'il est décédé, c'est la chanson de toute ma famille. Quand je l'écoute, elle me fait pleurer direct. Donc oui, je m'en suis servie aussi pour ce tournage.
Il y a eu cette scène où j'ai fugué et je rentre chez moi en pleurs. Mon père ouvre la porte et me prend dans ses bras. Sauf que quand j'entends "Coupez !", impossible de m'arrêter. Alors Alain Chabat m'a gardée contre lui et j'ai pleuré non-stop pendant trois ou quatre minutes. Je lui ai mis de la morve plein sa chemise. [Rires, toujours].
Pleurer dans les bras d'Alain Chabat avec Sang pour sang dans les oreilles, c'est juste un moment unique et magique.
Le mot de la fin ?
Je suis fière de ce que j'ai fait, de Malik, de Gilles, de François, d'Adèle, de la façon dont elle a fait évoluer les personnages. Je suis fière oui, mais surtout, je suis heureuse. Ce film est dingue, un hymne à l'amour, il donne envie de faire des câlins.
Alors, qu'il marche ou pas, je voudrais juste que les gens, même s'ils ne sont que dix à le voir, ressentent ce que j'ai ressenti en le tournant : un maximum d'Amour, avec un grand A.