La maire (PS) de Lille, Martine Aubry, a déclaré mercredi soir sur France 2 que les locaux des écoles lilloises ne permettront pas d'accueillir tous les élèves, à compter du 11 mai, dans le respect des mesures de distanciation et des gestes barrières.
"C'est compliqué et c'est difficile le déconfinement", a d'abord prévenu la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, interrogée mercredi soir au 20 heures de France 2. "On doit chacun apporter notre pierre, comme on le fait depuis le début de cette crise majeure".
"La semaine dernière, j'ai dit que je ne voyais pas comment tout le monde pouvait rentrer (dans les écoles) et non pas que personne ne pouvait rentrer", a-t-elle poursuivi. "Nous avons travaillé sur la première étape qu'a proposée le ministre Blanquer, c'est-à-dire la dernière classe de maternelle, les CP et les CM2. Et là, nos locaux nous permettent de rentrer effectivement ces élèves avec ce qui est pour moi l'essentiel : la sécurité sanitaire des enseignants, des enfants et donc bien sûr aussi de leurs familles".
Martine Aubry estime qu'en raison des impératifs de "distanciation" et de respect des "gestes barrières", les locaux des écoles lilloises "ne permettent pas d'aller au-delà de ces trois niveaux en maternelle et en élémentaire". "Après se pose le problème de la cantine, mais c'est secondaire par rapport aux locaux", ajoute la maire de Lille.
La sécurité sanitaire, c'est le plus important.
"Je comprends bien que dans plein de communes - notamment les communes rurales qui ont de grandes écoles et qui sont parfois dans des régions qui n'ont pas été touchées - la rentrée sera possible pour tout le monde", estime-t-elle. "Mais moi, je le dis ici à Lille, la sécurité sanitaire, c'est le plus important. Je ferai tout pour réussir et appliquer les décisions du gouvernement. Pour l'instant, nous ne pouvons - et je ne vois pas comment on pourrait faire autrement - qu'appliquer la première étape et aider au soutien scolaire comme on le fait depuis le début de la crise pour les autres enfants".
"Nous avons pu, grâce à des associations, grâce aussi au lien avec les enseignants et les centres sociaux, savoir quels étaient les enfants qui avaient décroché parce qu'ils n'avaient pas de matériel", assure Martine Aubry. "Nous avons mis en place, par ailleurs, avec les associations de soutien scolaire, une aide aux parents qui n'arrivaient pas à suivre sur telle ou telle matière. Il va falloir continuer ainsi".
"Je crois qu'il va falloir que le gouvernement nous donne des directives gérénales et qu'il nous fasse enfin confiance", plaide-t-elle. "C'est la sécurité de nos concitoyens - et en l'occurrence pour moi, des Lilloises et des Lillois - qui m'importe le plus".