La maire PS de Lille, Martine Aubry, a prévenu ce jeudi que la réouverture des classes dépendrait de "la sécurité sanitaire", estimant à 10 élèves par classe le seuil "approprié" pour sa ville.
"Si on garde la priorité absolue de la sécurité sanitaire (...) on doit strictement respecter les gestes barrières et surtout la distanciation, là, ça pose le problème des locaux", a indiqué Martine Aubry sur France Inter.
"J'avais déjà, il y a 10 jours mesuré, la capacité des écoles, je pense que des classes de 10, c'est vrai chez moi, pas forcément ailleurs, me paraissent mieux appropriées".
C'est une lourde responsabilité qui est laissée aux parents, ils savent très bien la nécessité pour leurs enfants de poursuivre leur parcours scolaire et en même temps ils peuvent craindre pour leur santé.
Dans son discours à l'Assemblée nationale mardi, le Premier ministre Edouard Philippe avait proposé une réouverture des écoles avec un maximum de 15 élèves par classe. Depuis mercredi, la mairie, qui désinfecte déjà les écoles, a demandé aux parents s'ils comptaient remettre leurs enfants en classes. 3000 ont répondu.
"C'est une lourde responsabilité qui est laissée aux parents, ils savent très bien la nécessité pour leurs enfants de poursuivre leur parcours scolaire et en même temps ils peuvent craindre pour leur santé", a poursuivi Martine Aubry, sans préciser la tendance des réponses reçues.
"Tous ces facteurs vont nous amener à prendre une décision pendant le week-end, lundi au plus tard. En tout état de cause, c'est la sécurité sanitaire qui va primer pour savoir si nous ouvrons des classes et lesquelles", a-t-elle ajouté.
Un "kit de démarrage" pour les commerçants
Pour ce qui est de la reprise des commerces, la Ville a préparé "un protocole de réouverture" qui "permet à la fois de conseiller les commerçants par rapport à eux-mêmes, leurs salariés, l'organisation de leur boutique" et "l'accueil des clients".
"Nous leur donnerons avant le 11 mai un kit de démarrage avec des masques, du liquide hydroalcoolique et de l'adhésif pour marquer les distances", a-t-elle annoncé. "On essaie de rassurer et en même temps de protéger, ce sont vraiment les deux objectifs".
Selon elle, "tout ce qui est difficile à faire pour le déconfinement est renvoyé au maire". "C'est une bonne chose (...) Nous avons la réalité du terrain, je pense que les réponses peuvent être différentes d'une commune à l'autre", juge-t-elle.