Coupe de la Ligue : Strasbourg-Guingamp, une finale inédite au Stade Pierre-Mauroy

Cette fois, le PSG n'est pas là... Strasbourg et Guingamp, "bourreau" des Parisiens, s'affrontent en finale de Coupe de la Ligue ce samedi à Villeneuve-d'Ascq (21h05), pour partager un grand moment de communion avec leurs supporters, après une longue attente.
 

Le trophée offrira en prime un accès à la petite Coupe d'Europe: une place pour le 2e tour de qualification de la Ligue Europa. "C'est une belle finale sur le papier, plutôt équilibrée", estime l'entraîneur guingampais Jocelyn Gourvennec. "Quand Paris joue une finale, c'est très déséquilibré, là c'est quelque chose de différent. Ça apporte un peu de fraîcheur d'avoir ce type de finale inattendue".

Pour Strasbourg, ce match a un goût de renaissance. Le club alsacien, bastion du foot français, revient de très loin: en 2011, le Racing a failli disparaître, après une liquidation judiciaire qui l'a plongé dans les tréfonds du football français, en CFA2, la 5e division. 
 


Les Strasbourgeois, portés par leur fidèle public de la Meinau, ont patiemment grimpé les échelons sous la présidence rigoureuse d'un ancien joueur du club, Marc Keller. Les résultats sont au rendez-vous. Le Racing s'apprête à assurer pour la deuxième saison consécutive son maintien en Ligue 1 et va disputer la troisième finale de Coupe de la Ligue de son histoire, après les titres de 1997 et 2005.
   

"Plus que de l'amour"


En conférence de presse d'avant-match, Thierry Laurey a longuement insisté sur la relation si particulière qui unit le club alsacien à ses supporters: "C'est plus que de l'amour, c'est beaucoup plus profond. Il faut vivre en Alsace pour comprendre ce que ça représente, que vous alliez dans un village retiré ou en centre-ville, avec un gamin ou un papy de 75 ans, on vous parle du Racing, je trouve ça formidable un public pareil", a salué l'entraîneur.

L'équipe strasbourgeoise, 10e du Championnat, s'appuiera à nouveau sur son attaquant Ludovic Ajorque (6 buts en L1), auteur d'un doublé contre Lyon (2-2) début mars, et sur la pièce maîtresse du club Kenny Lala, latéral droit, auteur de 4 buts et 8 passes décisives en L1.

Strasbourg favori face au 18e de Ligue 1 ? "Non absolument pas. Si on a sorti Lille, Marseille, Lyon et Bordeaux, c'est que le classement n'a rien à voir dans l'histoire. Une finale entre deux équipes hors PSG ou hors top quatre c'est du 50/50", rétorque Laurey.
 
D'autant que Guingamp est sur une bonne dynamique. En championnat, les Bretons viennent de quitter la dernière place pour la première fois depuis la 3e journée et leur parcours dans cette Coupe de la Ligue leur a fait énormément de bien. 

En quarts de finale, à la surprise générale, ils ont fait tomber le PSG (2-1), quintuple tenant du titre, au Parc des princes, puis ont vécu un scénario fou en demies contre Monaco (2-2, 5-4 aux t.a.b.).
 
Les Rouge et Noir ont remonté deux buts pour l'emporter aux tirs au but grâce à leur grand spécialiste, le gardien Marc-Aurèle Caillard. Enfin, Guingamp est un habitué des finales de Coupes, puisque cela sera sa troisième en 10 ans après ses victoires en Coupe de France en 2009 et 2014, même si l'adversaire ne sera pas, cette fois, le voisin rennais honni.
 

Guingamp et les Coupes


"Ça peut nous donner des repères dans la préparation de ces matches spéciaux. Mais je ne crois pas que ce soit un élément fondamental, ça se joue plus sur la dynamique de la saison", estime Gourvennec.

Selon lui Strasbourg s'est "construit une régularité en Ligue 1 et est plus en confiance", mais "on a aussi des arguments et l'habitude de se bagarrer sur les matches".

L'En-Avant devra toutefois composer sans son guerrier du milieu de terrain Lucas Deaux, blessé contre Dijon, ni sa flèche de l'aile droite, Marcus Coco, suspendu.

Devant quelque 12 000 supporters bretons au Stade Pierre-Mauroy, les Guingampais porteront un maillot symbolique, sur lequel figureront, en fines lettres noires, les noms de tous les clubs de Bretagne.
 
Les Alsaciens ne seront pas en reste. 20 000 supporters du Racing sont attendus dans le Nord pour cette 25e finale de l'histoire de la Coupe de la Ligue.

L'une des questions sera l'état de la pelouse, apparue très dégradée en Ligue 1. Le terrain est "très bon", assure-t-on du côté de la LFP, en évoquant l'intervention de spécialistes à trois reprises.

Pour ceux qui ne seront pas au Stade Pierre-Mauroy, cette finale est à suivre en direct sur France 2 à partir de 20h45.

 
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