Selon le dernier bulletin publié par l'Agence régionale de santé (ARS), le taux d'incidence a baissé mais cet indicateur ne semble plus autant pertinent. À l'heure du variant Omicron, il faut tourner le regard vers les hospitalisations qui sont en hausse dans les Hauts-de-France.
Le taux d'incidence, soit le nombre de cas positifs sur 7 jours pour 100 000 habitants, a beaucoup baissé dans les Hauts-de-France entre début et mi-avril, passant de 1 552,3 à 1 124,2, selon les chiffres de l'ARS.
Se fier davantage au nombre d'hospitalisation qu'au taux d'incidence
Toutefois, comme le rappelait la semaine dernière le Dr Luc Dauchet, épidémiologiste au CHU de Lille, cet indicateur a perdu de sa pertinence. En effet, depuis l'apparition du variant Omicron et la vaccination massive, les formes graves du Covid sont moins nombreuses. L'indicateur à privilégier est donc plutôt le nombre d'hospitalisation.
Des hospitalisations en hausse
Et justement, ce dernier a augmenté, contrairement au taux d'incidence. Alors que 2 191 personnes étaient hospitalisées pour cause de Covid dans la région début avril, elles étaient, ce 20 avril 2022, au nombre de 2 439 , soit 248 personnes supplémentaires prises en charge dans les Hauts-de-France.
L'hôpital n'est pas saturé dans les Hauts-de-France
Le nombre de personnes en réanimation a lui augmenté, de manière légèrement moins significative, passant de 139 à 153 en trois semaines. C'est dans le Nord qu'on compte le plus de cas grave avec 89 personnes placées en réanimation.
Mais la situation n'est pas alarmante. Les 153 patients ayant contracté une forme grave du Covid occupent 35% des lits de réanimations de la région. En mars 2021, le taux d'occupation de ces patients avait atteint 150%.