Alors que la Covid-19 et le nouveau variant Eris circulent toujours sur le territoire français, les Hauts-de-France ont enregistré plusieurs nouveaux cas de contamination ces derniers jours. Philippe Amouyel, professeur en santé publique à Lille, fait le point sur la situation dans notre région.
Lors d'un point sur l'épidémie en France le vendredi 11 août 2023, la Direction générale de la Santé (DGS) évoquait la légère remontée du nombre de cas liés à la Covid-19 et le développement du nouveau variant Eris, qui sévit pour l'instant surtout dans le Sud-Ouest.
"Ce variant se diffuse déjà depuis février en France, il semble être majoritaire dans les cas de contamination." Ce vendredi 18 août 2023, le médecin et professeur en santé publique à Lille Philippe Amouyel, était invité sur le plateau de France 3 pour évoquer l'état de la Covid-19 dans la région. "En plus de la toux ou de la fièvre, Eris semble ramener avec lui la perte du goût et de l'odorat. Même si on en est encore loin, l'idée c'est qu'aucune nouvelle vague n'ait le temps de se former."
10 à 14 cas pour 100 000 habitants dans les Hauts-de-France
"Dans les Hauts-de-France, la situation est la même que sur l'ensemble du territoire : on a un nombre de cas pour 100 000 habitants et par semaine qui reste très bas", rassure Philippe Amouyel. "Le seuil d'alerte est à 50 cas, et ici on doit être autour de 10 à 14." Pour expliquer la légère hausse des contaminations cet été, le médecin lillois avance l'hypothèse des températures plutôt "fraîches" de ces dernières semaines.
"Dans les Hauts-de-France, on a un nombre de cas pour 100 000 habitants et par semaine qui reste très bas."
Philippe Amouyel, professeur en santé publique à l'Université de Lille
Mais contrairement à la grippe qui apparaît cycliquement entre novembre et mars, le professeur de l'Université de Lille relève que la Covid "apparaît un peu au printemps, un peu à l'été, un peu à l'automne..." Bref : "On la situe moins bien dans l'année que d'autres virus." Gare alors aux contaminations. L'enseignant rappelle que les gestes barrières restent des mesures à appliquer au quotidien et qu'en cas de symptômes grippaux, le port du masque reste vivement recommandé.
Un nouveau vaccin contre le variant Eris
"Ce qu'il faut, c'est anticiper en se faisant vacciner si on est fragile, ou en se protégeant si l'on est jeune et dynamique", préconise le médecin. Concernant la vaccination, Philippe Amouyel indique que le gouvernement proposera une campagne de vaccination aux alentours du 17 octobre prochain. "Si vous êtes à six mois de votre dernier vaccin, cela vaut tout de même peut-être le coup d'anticiper cette campagne."
Des nouveaux vaccins, qui ciblent le variant Eris en particulier devraient d'ailleurs bientôt voir le jour. Selon le professeur de l'Université de Lille : "Les agences devraient fournir leurs résultats début septembre."