L'Assemblée nationale s'est largement prononcée en faveur de l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, jeudi 24 novembre. Le député RN Emmanuel Blairy fait partie des 34 votes contres.
L'Assemblée nationale s'est largement prononcée en faveur de l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, en adoptant en première lecture une proposition de loi de La France insoumise (LFI) soutenue par la majorité, jeudi 24 novembre. L'aval du Sénat est désormais indispensable pour aboutir à une réforme constitutionnelle et une modification de l'article 66.
Une ovation debout d'une large part de l'hémicycle a salué cette adoption par 337 voix contre 32, au terme d'un débat tendu avec la droite et l'extrême droite qui avaient déposé des centaines d'amendements. Mathilde Panot, la cheffe de file des Insoumis, s'est réjouie d'une "victoire historique pour les femmes en France et dans le monde".
Emmanuel Blairy, député du Pas-de-Calais
Parmi les 34 députés du Nord et du Pas-de-Calais, un seul a voté contre cette proposition de loi. Il s'agit d'Emmanuel Blairy, membre du Rassemblement national et élu pour un deuxième mandat au sein de la 1ere circonscription du Pas-de-Calais.
Ce dernier est membre de la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. Avant d'entrer au Palais Bourbon, Emmanuel Blairy exerçait le métier de fonctionnaire territorial.
Au total, 32 parlementaires ont voté contre, dont 23 du Rassemblement national, 7 des Républicains, 1 du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires et 1 Non inscrit. 18 députés se sont abstenus. Pour retrouver la position de votre député, cliquez-ici.
Le Rassemblement national divisé
Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée, a exprimé, jeudi 24 novembre au matin, sa ligne de conduite dans l'hémicycle, en préambule du vote. "Pas un seul mouvement politique représentatif" n'est contre l'avortement, a-t-elle déclaré.
Mais ce droit n'est pas "inconditionnel", a tenu à ajouter la députée du Pas-de-Calais, craignant une proposition qui pourrait aboutir "à une augmentation, voire à une disparition des délais et [...] pourrait également remettre en cause la clause de conscience existant pour le personnel médical."
Au moment du vote, le RN s'est divisé. Parmi les 89 parlementaires, 38 ont voté pour, 23 contre, 13 se sont abstenus, puis 15 n’ont pas pris part au vote.
Caroline Parmentier, députée RN de la 9ème circonscription du Pas-de-Calais, fait partie de cette dernière catégorie, qui n'a pas pris part au vote. Contactée, elle explique son absence par un "motif familial impérieux".
D'autres figures du RN de notre territoire ont voté en faveur de la proposition de loi, comme Marine Le Pen (Pas-de-Calais), Sébastien Chenu (Nord) ou encore Bruno Bilde (Pas-de-Calais).