Dans son dernier rapport, l'INSEE constate une baisse de l'attractivité de la région Hauts-de-France qui se place désormais à la cinquième place des régions les plus peuplées, derrière l'Occitanie.
Au 1er janvier 2021, les Hauts-de-France comptaient 5 995 290 habitants. Ce qui représente 9,2 % de la population française. Pourtant, dans le classement des régions les plus peuplées, les Hauts-de-France ont perdu une place et se situent désormais en cinquième position derrière l'Île-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie.
Un manque d'attractivité qui dure
En matière de démographie, "d'autres régions plus dynamiques nous rattrapent ou nous dépassent", analyse Delphine Leglise, cheffe adjointe du service étude et diffusion à l'INSEE Hauts-de-France.
"Depuis de nombreuses années, les Hauts-de-France sont une région peu attractive et la croissance était portée par le solde naturel, c'est-à-dire plus de naissances que de décès. Le solde naturel s'amoindrit et ne compense plus le solde migratoire déficitaire. Il y a plus de personnes qui quittent la région que de personnes qui viennent s'y installer."
Cette baisse n'est pas la même dans tous les départements de la région, mais elle représente une perte de 2 447 habitants par an. Entre 2015 et 2021, l'Aisne a enregistré une baisse annuelle de 0,3 %, la population dans le Nord stagne, et l'Oise a comptabilisé une hausse de 0,1 % par an.
Au sein même de chaque département, des tendances sont clairement identifiables. Dans le Nord, la Métropole lilloise est l'aire la plus attractive alors que Dunkerque enregistre un déficit de 0,4 % par an entre 2015 et 2021. "Lille est le seul arrondissement du département qui gagne de la population", explique Delphine Leglise. L'exemple le plus signifiant est à Grande-Synthe, qui perd 2,5 % de sa population chaque année depuis 6 ans.
Ces variations s'expliquent par un manque d'attractivité en comparaison avec les autres régions de France. Néanmoins, "la région attire quand même les étudiants. Pour les autres tranches d'âge, ces personnes vont quitter la région et aller trouver du travail ailleurs", conclut Delphine Leglise, de l'INSEE.