Le président de la république a annoncé sa feuille de route en matière d’environnement pour les années à venir. Pour la secrétaire national d’EELV, l’héninoise Marine Tondelier, invitée de Dimanche en politique Nord Pas de Calais, ça ne passe pas.
Alors qu’Emmanuel Macron a parlé dans son discours d’une "écologie protectrice", Marine Tondelier s’insurge et dit attendre des actes. L’écologie ça ne peut pas être que des paroles. Ça doit être des actes. "Le problème que j’ai avec Emmanuel Macron, c'est que ça parle, ça communique, ça promet…, mais ça agit quand même difficilement, sauf quand c’est contre les classes populaires. Sur les retraites, ça, on a vu qu’il savait aller au bout."
Autre point qui a gêné la cheffe de file des écologistes : l’annonce de la fermeture des centrales à charbon d’ici 2027, alors que le président en avait déjà parlé en 2018, pour une fermeture prévue en 2022… "Il recycle les annonces. Il prend la même phrase qu’en 2018 et il change juste les dates. Alors, je sais que le recyclage, c'est écolo, mais là l’écologie nécessiterait de mettre en œuvre ces mesures." s’indigne-t-elle.
Un RER dans le bassin minier "d'ici 2040"
C’est un serpent de mer, un dossier dont on parle depuis des années. Un train régional rapide et cadencé qui permettrait de relier en quelques minutes, Hénin-Beaumont à Lille. Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros pour la création de ces 13 projets (devenus entre 10 et 15 dans la bouche de Clément Beaune mardi).
Rien que le projet nordiste a déjà été évalué à un coût entre 7 et 9 milliards d’euros. Et l’Héninoise n’imagine pas une sortie de terre d’ici 2040. Alors elle préférerait un TER performant…
EELV va devenir "Les écologistes"
Le 14 octobre, à Pantin signera la clôture des États généraux de l’écologie, lors de laquelle EELV deviendra officiellement les écologistes, "c’est plus clair pour tout le monde". "On doit changer, s’ouvrir…", analyse la secrétaire nationale du parti. Alors que 70% des Francais déclarent avoir ressenti un impact du réchauffement climatique, "entre la conscience et l’engagement, la marche est très très haute", avoue-t-elle, d’où l’idée de refondre le parti en un "mouvement démocratique".
Si elle exclut une alliance pour les Européennes, Marine Tondelier, explique que LFI n’est pas son ennemi. Et clarifie sa position pour la suite : "Pour 2027, je suis extrêmement claire, il faudra un candidat unique. Je ne sais pas si ça s’appellera NUPES, ça s’appellera comme on veut, mais nous devons gagner, pas pour nous, mais parce qu’il y a des gens qui ont besoin qu’on gagne pour que leur vie change sur le plan social et environnemental."
Elle lance toutefois un appel à certains camarades de la Nupes : "J’attends que la France insoumise et les communistes soient aussi clairs sur leur volonté de travailler avec nous en 2027, sans faire du fait que ce soit leur candidat un préalable."
Rendez-vous dans Dimanche en politique ce dimanche 1er octobre à 11h25.