Le rejet par la chambe d'instruction de la cour d'appel de Douai des demandes de non-lieu et de prescription formées par sa défense ouvre la voie au procès de Dino Scala aux assises pour 51 viols et agressions sexuelles.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a rejeté, vendredi, des demandes de non-lieu et de prescription formées par la défense de Dino Scala, ouvrant la voie à son procès aux assises pour 51 viols et agressions sexuelles. "Nous maintenons que des faits" retenus par la chambre de l'instruction "n'ont rien à voir avec M. Scala", a réagi son avocate, Me Margaux Mathieu.
Dans un communiqué à l'AFP, la chambre indique qu'elle a, à la fois rejeté des demandes de non-lieu et de prescription, mais aussi annulé six autres non-lieu que la juge d'instruction de Valenciennes Marion Metellus avait rendus en juillet.
Surnommé "le violeur de la Sambre", en référence à la rivière qui traverse la frontière franco-belge, secteur où il aurait commis ces viols et agressions sexuelles.
Ces décisions "sont tout à fait conformes à l'idée qu'on se faisait du dossier", s'est félicité Me Emmanuel Riglaire, avocat de deux victimes présumées de cet homme surnommé par les enquêteurs "le violeur de la Sambre", en référence à la rivière qui traverse la frontière franco-belge, secteur où il aurait commis ces viols et agressions sexuelles.
Selon Me Riglaire, le procès aux assises pourrait se tenir "dans un an". La chambre de l'instruction précise que celui-ci portera sur "51 infractions concernant 50 victimes"."Il s'agit majoritairement de délits et non de crimes", observe Me Mathieu.
Pendant près de 30 ans, Dino Scala aurait attaqué les femmes de dos, au petit matin, mains gantées et visage couvert. Au terme d'une enquête tentaculaire - un millier de procès-verbaux, une centaine d'interpellations, des prélèvements ADN... - cet ouvrier au casier judiciaire vierge,
marié et père de trois enfants, avait été interpellé fin février 2018 devant son domicile de Pont-sur-Sambre (Nord).