Mardi 20 octobre, une femme de 48 ans voulant s'interposer au milieu d'une rixe se fait rouler dessus à plusieurs reprises par une voiture. Trois personnes viennent d'être mises en examen, dont le conducteur de 22 ans pour homicide volontaire. La victime est toujours entre la vie et la mort.
Elle est toujours entre la vie et la mort. Une femme de 48 ans, ayant tenté de s’interposer au milieu d’une rixe opposant deux groupes de jeunes mardi 20 octobre à Lallaing, s’est faite rouler dessus "à plusieurs reprises" par un voiture d’après la police, qui avait lancé un appel à témoin pour récolter des témoignages et d’éventuelles vidéos.
Ce vendredi, le Procureur de la République de Douai indique que trois jeunes ont été déférés devant le tribunal judiciaire : le conducteur de la voiture de 22 ans mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, et deux autres jeunes –dont un mineur- mis en examen pour violences volontaires et placés sous contrôle judiciaire. Un juge d’instruction a été saisi et va poursuivre l’enquête, puisque deux thèses s’opposent à l’heure actuelle.
Que s’est-il passé avant la rixe ?
Il faut remonter quelques heures avant le drame. En milieu de journée, la propriétaire d’un véhicule vient trouver un jeune dans la rue pour lui demander des explications. Selon elle, il aurait commis des dégradations sur son véhicule et sur d’autres stationnés dans la rue. Elle affirme alors avoir été frappée.Cette jeune femme en parle à son concubin. Se forme ensuite un groupe qui se rend, peu avant 18 heures, rue des tours pour demander des explications sur ces faits au jeune auteur présumé des dégradations, lui aussi entouré d’amis. Le ton monte. La mère d’un des jeunes présent serait alors descendue, voyant la situation dégénérer, avant d’être percutée à plusieurs reprises.
Deux versions des faits
Le jeune homme de 22 ans, conducteur qui a percuté la victime de 48 ans, explique s’être réfugié dans sa voiture après avoir subi des violences. Selon lui, l’autre bande s’en prend à son véhicule à coup de barres de fer alors même qu’un enfant en bas âge est installé à l’arrière. Il prend peur, démarre en trombe et affirme ne pas s’être rendu compte qu’il avait percuté quelqu’un. Il se rend alors au commissariat pour déposer plainte suite aux violences qu’il a subi et sera interpellé et placé en garde à vue dans la foulée.L’autre thèse est défendue par la partie adverse, venue réclamer des comptes à l’auteur présumé des dégradations sur les voitures. D’après les personnes sur place, le jeune conducteur de 22 ans serait monté dans sa voiture et serait parti en voulant impressionner le monde présent. C’est alors qu’il aurait percuté à plusieurs reprises la victime.