Pour se détendre au bureau, on s’évade en pensant à des vacances pourquoi pas sur la plage ou au bord d’une piscine ? Rêvons un peu ! Quelle femme avez-vous été cet été ? Quelle femme serez-vous lors de vos prochaines vacances en hiver si vous avez la chance de partir au soleil, là où le maillot est de rigueur ? Plutôt body positive ou plutôt summer body ?
On ne va pas se mentir le corps de l’été, c’est un corps mince ! C’est le diktat de la beauté telle qu’elle est véhiculée par l’industrie de la mode depuis des décennies. Le summer body, "le corps d'été" en français, a toujours la cote, de nombreuses femmes rêvent d’avoir la taille mannequin. Ce désir fait la part belle aux régimes drastiques que l’on s’impose durant les semaines qui précèdent le départ en vacances.
D'ailleurs, pour avoir la taille dite mannequin, et selon la Fédération française de nutrition, la personne doit être comprise entre 1,72 m et 1,81 m, son poids entre 48 kg et 60 kg selon la taille. Ces mensurations correspondent aux tailles 34/36 des prototypes de vêtements. Ceci équivaut à des IMC de 16,22 (48 kg pour 1,72 m) et 18,31 (60 kg pour 1,81 m) selon un communiqué de 2016.
Le body positive, kesako ?
La définition du "body positive", c’est être positif au sujet de toutes les formes de corps y compris le sien. Ce concept vient des États-Unis en 1997 inventée par des femmes qui voulaient que la société les voit, les respecte ! Alors aujourd’hui, les femmes en 36 comme en 48 peuvent se retrouver dans le body positive. On peut avoir des complexes même si l'on correspond aux standards du corps parfait. C’est le fameux miroir déformant. Le terme "body positive" est né pour faire de la prévention des troubles alimentaires chez les adolescentes.
Aujourd’hui, selon les statistiques, 900 000 Français souffrent de Troubles des Conduites Alimentaires (TCA). Près d’un tiers des adolescentes ont des crises de boulimie et près de 20 % d’entre elles déclarent avoir des stratégies de contrôle de poids.
Le 2 juin est la journée mondiale dédiée aux TCA.
Les formes adulées dans l'histoire
Au 17e siècle, le peintre Rubens ne se posait pas la question... Dans ses peintures, les femmes avaient du ventre, des hanches larges et même de la cellulite. 300 ans plus tard, Marylin Monroe était une icône de beauté en taille 42...
Donc, être belle n'a rien à voir avec la taille. Encore faut-il s’en convaincre et c’est cela le plus dur.
Une prise de conscience des marques
L'enseigne H&M élargit sa gamme de tailles jusqu'au 52 tandis que Nike et Adidas commencent à présenter des mannequins "rondes" dans leurs magasins. Les anges filiformes de Victoria’s Secret sont tombés de leur nuage !
La grande marque de lingerie américaine a inclus des mannequins grande taille suite à plusieurs scandales qui ont provoqué l’effondrement de ses ventes... La marque a été accusée d’être grossophobe.
En 2017 déjà, des actions étaient menées, comme des défilés de mode pour célébrer la diversité des corps des femmes :
Outre-Atlantique, Beyoncé et Rihanna ont eu un déclic et ont rejoint le mouvement du body positive. Elles ont créé une ligne de lingerie pour toutes les tailles. Le déclic pour les stars comme les anonymes arrive souvent autour de la trentaine, notamment lorsqu'elles deviennent mère.
Les influenceuses, modèles du body positive
Beaucoup d’influenceuses prônent le body positive sur Instagram et elles sont suivies par des centaines de milliers de femmes comme Yasmine K alias @ely_killeuse.
L’icône du body positive sur les réseaux sociaux explique :
Je mets beaucoup de photos de moi car il y a un problème d’invisibilisation des corps. Plus on se montre au naturel, plus les gens vont s’habituer à voir des corps comme les leurs.
Yasmine K.
Des comptes qui leur permettent de réaliser qu’elles ont perdu beaucoup de temps à penser que, pour plaire, cela ne tenait qu’à un kilo de moins sur la balance.
Elles se rendent compte alors que leurs autres qualités ont autant d’importance que l’attractivité de leur corps. C’est en cela que le body positive est intéressant, il permet de sortir du concept de "femme objet" dans lequel notre société tend à enfermer les femmes.
Allez, on reste positive, il y a quelques "maigres" progrès...
Yasmine K, auteure de "BodyPositive Attitude" était l'invitée de l'émission Hauts féminin. Vous pouvez la voir ou revoir dans le replay de l'émission ci-dessus.