Sylvain Dubois, ex-animateur de centre aéré de Bourbourg, a été condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles sur mineurs. En septembre 2019, il avait été condamné à 19 ans.
Sylvain Dubois, ex-animateur d'un centre aéré de Bourbourg (Nord) à été condamné jeudi 14 janvier 2021 en appel à 20 ans de réclusion criminelle pour de multiples viols et agressions sexuelles sur sept mineurs qu'il encadrait, à l'issue d'un procès marqué par le suicide d'une des victimes.
Mickael L., à l'origine des poursuites contre l'accusé, s'est pendu en octobre 2020 à 35 ans, selon sa veuve et son avocat, Me David Brouwer, pour ne pas avoir à affronter une nouvelle audience.
En appel, la cour d'assises du Pas de-Calais a notamment assorti sa peine d'une période de sûreté des deux tiers et d'un suivi socio-judiciaire de 10 ans avec injonction de soins, interdiction de toute activité sociale définitive avec des mineurs et l'inscription au fichier des délinquants sexuels.
19 ans de réclusion en première instance
En septembre 2019, en première instance, Sylvain Dubois, ex-animateur de centre aéré de Bourbourg (Nord) avait été condamné à 19 années de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles commis sur des enfants et adolescents âgés de six à dix-sept ans, répétés régulièrement pour certains pendant toute leur adolescence et parfois poursuivis jusqu'après leur majorité, entre 1990 et 2015.
"M. L s'est suicidé, les autres (victimes) sont aujourd'hui des écorchés vifs et meurtris ne pouvant s'insérer dans la société", a lancé l'avocat général, Jean-François Créon, qui avait requis 19 à 20 ans de réclusion. Il a relevé la dépendance psychologique dans laquelle Sylvain Dubois, 54 ans, emprisonnait ses jeunes victimes, et "cette sorte d'attraction-répulsion" qu'il exerçait sur eux.
"M. L s'est suicidé, les autres (victimes) sont aujourd'hui des écorchés vifs et meurtris ne pouvant s'insérer dans la société."
Mickael L. s'est pendu en octobre 2020 à 35 ans dans le garage automobile qu'il avait ouvert à Moûtiers (Savoie), où il avait déménagé avec sa famille.
"Vous jugez un homme qui ne cherchait pas, ne voulait pas la mort de M. L et la souffrance de ceux qui sont venus témoigner à la barre", a plaidé pour la défense Me Julien Delarue, relevant "le doute, la fragilité et les failles du dossier".