200 à 250 migrants de la "jungle" de Téteghem sont évacués par une vaste opération de police depuis 8 h, mercredi matin. Des soupçons de trafics liés à l'immigration clandestine et et des tensions dans le camp ont motivé le démantèlement du camp.

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Depuis 8 heures ce matin, une opération policière vise à démanteler le camp de migrants de Téteghem. Les 200 à 250 migrants qui s’étaient installés aux abords du lac de Téteghem ont été évacués et reconduits vers une salle municipale de la ville.

Leur situation doit être étudiée dans la journée par les services de la préfecture et de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration. Les personnes en situation irrégulières auront obligation de quitter le territoire, celles qui peuvent obtenir le droit d’asile ou le statut de réfugié seront réorientées dans d’autres centres en France.

La décision d’évacuer le camp de Téteghem est bien antérieure aux attentats de Paris. Le Tribunal de grande instance de Dunkerque avait rendu une ordonnance déclarant le terrain illégalement occupé. Des tensions  et des heurts ont été rapportés, une enquête est en raison des trafics liés à l'immigration illégale.

L’évacuation du camp avait été demandée par le maire de la ville, Franck Dhersin (LR), il y a un an. Le camp a été démantelé il y a quatre ans.

Lors de cette opération, un présumé passeur a été interpellé au terme d'une enquête conduite sous l'autorité du procureur de la République de Dunkerque, Eric Fouard, selon lequel trois personnes étaient ciblées, mais une seule était présente dans le camp mercredi.

Henri Jean (Sous-préfet de l'arrondissement de Dunkerque), François Braure, (Président de Terre d'errance Flandres Littoral)

Ce démantèlement a été décidé car "des incidents se multipliaient avec les forces de l'ordre" et parce qu'à la veille de l'hiver, "ce n'était pas possible de laisser les migrants dans ces conditions", a indiqué le sous-préfet de Dunkerque, Henri Jean, lors d'une conférence de presse à Téteghem.

Un autre camp du Dunkerquois, celui de Grande-Synthe, accueille entre 1 200 et 1 500 migrants, selon le maire Didier Carême, qui demande "son redimensionnement à 300 personnes, et non son démantèlement, ce qui est déjà beaucoup pour la commune".

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